De telles déclarations ont alimenté la suspicion du régime Erdogan à l`égard de certains pays occidentaux. Le président turc s`est en même temps empressé de remercier le Qatar. La proximité entre le Qatar et la Turquie est ancienne. Les deux pays soutiennent les Frères musulmans et veulent le départ du président syrien Bachar al-Assad. Ils entretiennent en outre de bons rapports économiques et une étroite collaboration militaire. A l`inverse de ses homologues qui ont fui Doha en ce mois d`août chaud et moite, l`ambassadeur de Turquie Ahmet Demirok a brillé par sa présence.
Après la tentative de putsch, il a tenu une conférence de presse pour rassurer la communauté de 8000 Turcs vivant au Qatar sur la situation et pour remercier le pays-hôte. Il a accueilli plus tard dans un grand hôtel de Doha une soirée coorganisée avec la Chambre de commerce turque pour souligner les liens économiques forts entre les deux pays. "Nous avons une relation très fortes avec le Qatar", déclare M. Demirok à l`AFP. "Nous n`avons pas de contentieux historique, nous avons des similitudes culturelles et la relation entre nos dirigeants est excellente".
Le "flirt" s`est poursuivi avec le vice-premier ministre turc Omer Faruk Korkmaz qui a tressé des louanges à l`émir du Qatar dans une interview au quotidien Al-Sharq de Doha. Le 24 août, Doha et Ankara ont signé un accord de jumelage le jour même où une société turque remportait un contrat de deux milliards de dollars pour construire une autoroute à 10 voies dans le nord du Qatar. Le 27 août, le groupe de télévision BeIN du Qatar annonçait la rachat du bouquet turc Digiturk, en évoquant "la plus grosse acquisition de son histoire".
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