"Trop de corruption, pas assez de justice" ou encore "La corruption tue", ont scandé les manifestants, lors de ce quatrième jour d`une mobilisation sans précédent, qui a fait chuter mercredi le gouvernement du social-démocrate Victor Ponta.
Plusieurs centaines de personnes ont également participé à une "marche du silence" à la mémoire des victimes de l`incendie meurtrier intervenu vendredi dernier.
Dans une atmosphère de recueillement, elles ont déposé des bougies devant l`immeuble ayant abrité la discothèque Colectiv, au centre de la capitale.
Critiqué pour son silence après cette tragédie qui a traumatisé la Roumanie, le patriarcat orthodoxe a annoncé que les cloches de toutes les églises de Bucarest sonneraient peu avant minuit pour les personnes mortes dans l`incendie.
Selon des témoins et les procureurs, une longue série de manquements à la règlementation a été à l`origine de ce drame.
Les patrons de la boîte de nuit, accusés de ne pas avoir demandé les autorisations requises pour organiser des concerts et des spectacles pyrotechniques, ont été placés en détention provisoire pour "homicide involontaire".
Trois responsables d`une société privée qui avait fourni les feux d`artifice ayant provoqué l`incendie, ainsi que le maire du 4e arrondissement, où se trouve la discothèque, ont pour leur part été placés en garde à vue vendredi.
Alors que la vague de contestation se poursuit, le président Klaus Iohannis s`est entretenu au palais présidentiel avec des représentants des manifestants, invités à dire ce qu`ils attendent du futur gouvernement.
L`un des accidents les plus graves de ces dernières décennies en Roumanie a ravagé vendredi, 30 octobre, une discothèque de Bucarest, causant la mort de 32 personnes. 200 personnes ont été blessées.
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