Yildirim accordait, mercredi soir, une interview à trois chaînes de télévision turques.
«Ce qui intéresse la Turquie, c’est que ce pays (la Syrie) ne soit pas occupé par des organisations terroristes, telles que le PYD et le YPG», a-t-il lancé.
«Djarablus sera sous le contrôle des Syriens», a assuré Yildirim.
«Des villes turques, telles que Kilis, Gaziantep et Karkamış, sont la cible, depuis une longue période, des tirs de missiles lancés depuis le territoire syrien, ce qui a provoqué des pertes en vies humaines turques et des dommages matériels», a-t-il rappelé.
«Les forces armées turques ont toujours réagi réciproquement en ripostant contre les tirs mais la recrudescence des menaces dans les zones frontalières jouxtant la Turquie a poussé Ankara à lancer l’opération ‘Bouclier de l’Euphrate’ dans le but d’éradiquer totalement ces menaces», a expliqué le Premier ministre turc.
Yildirim a insisté sur le principal but de cette offensive. Il s’agit, selon le Premier ministre turc de combattre l’organisation terroriste de Daech et les autres groupes terroristes, sans porter atteinte à l’intégrité territoriale de la Syrie.
"Edifier une Syrie unie qui accueille tous ses enfants issus de l’ensemble de communautés ethniques, tels que les Kurdes, les Arabes et les Alévis est un objectif réalisable», auquel s’astreint la Turquie en déployant le maximum de ses efforts", a-t-il dit.
«Notre accord avec les Etats-Unis prévoit la nécessité du passage des éléments du PYD actuellement à Manbij et dans ses alentours (Rif d’Alep) à l’Est de l’Euphrate», a fait remarquer le Premier ministre turc.
«Il s’agit d’une promesse et d’une garantie américaines et nous poursuivrons, par conséquent, notre opération jusqu’à la réalisation de cet objectif et s’assurer qu’aucune menace n’est dirigée contre notre pays au niveau de nos frontières», a martelé Yildirim.
Commentant le souhait formulé par Biden pour que Gulen soit dans un autre pays et non pas aux Etats-Unis, Yildirim a déclaré : «Cela montre l’étendue de l’embarras dans lequel ils s’enlisent, dès lors qu’ils ne sont pas contents qu’il reste dans leur pays, pourquoi ? parce qu’ils savent que l’amitié de la Turquie est de loin plus importante que le chef de cette organisation» [Gulen].
S’agissant de la visite en Turquie du président du District kurde en Irak, Massoud Barzani, Yildirim a indiqué que «Nous avons convenu avec Barzani de la nécessité de coopérer efficacement en matière de lutte antiterroriste. Ils nous offriront l’appui nécessaire pour résoudre les problèmes de passage au niveau des frontières et pour garantir la sécurité».
Evoquant les relations de Ankara avec Le Caire, le Premier ministre turc a réitéré que «Notre position à l’égard de l’Egypte est extrêmement claire».
«Les peuples turc et égyptien sont deux peuples frères et nous avons de nombreuses valeurs communes au plan de la religion, de la culture et dans la région, raison pour laquelle nous devons améliorer notre relation avec l’Egypte», a-t-il fait observer.
«Notre relation ne peut pas se poursuivre de la sorte, qu’il s’agisse pour nous ou pour l’Egypte. Cependant, nous avons un problème au plan politique», a lâché le Premier ministre turc.
Yildirim a, sur un autre plan, annoncé que la Turquie accueillera «le 6 septembre prochain, Eshaq Jahangiri , premier vice-président iranien Hassan Rohani ».
«Nous prendrons ensemble des décisions importantes dans plusieurs domaines, tels que la lutte contre le terrorisme du PKK, la résolution des questions en Syrie et le développement des relations bilatérales », a-t-il conclu.
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