"Pendant un mois, nous allons établir des contrôles aux frontières", a déclaré le ministre sur RMC, évoquant "un contexte de menace terroriste ou de risque de trouble à l`ordre public". Ce "n`est pas du tout une suspension de Schengen (...) qui prévoit dans un de ses articles la possibilité pour des Etats de le faire dans des circonstances particulières qui correspondent à la COP21", a-t-il assuré.
Plus de 80 chefs d`Etat et de gouvernement, dont le président américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, sont attendus à l`ouverture de la conférence de l`ONU sur le climat, moins d`un an après les attentats jihadistes qui ont fait 17 morts à Paris les 7, 8 et 9 janvier 2015.
Le ministre a réfuté tout lien avec la crise migratoire que traverse l`Europe ces derniers mois. "Ce qu`il faut rendre étanche, ou en tout cas davantage contrôler, c`est les frontières extérieures de l`Union Européenne", a-t-il souligné. "Si nous ne sommes pas capables de contrôler, nous ne serons pas capables d`accueillir durablement ceux qui relèvent du statut de réfugié en Europe et il n`y aura bientôt plus de capacité de maintenir la libre circulation à l`intérieur" de l`espace Schengen.
L`espace Schengen, l`un des acquis les plus concrets de l`Union européenne, est une zone de libre circulation où les contrôles aux frontières ont été abolis pour les voyageurs, sauf dans des circonstances exceptionnelles.
Il inclut actuellement 26 pays européens -dont 22 membres de l`UE (la Bulgarie, la Roumanie, Chypre, la Croatie, l`Irlande et la Grande-Bretagne n`en font pas partie) et quatre non-membres (l`Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse).
Ses membres ont la possibilité de rétablir des contrôles exceptionnels et temporaires, en cas de "menace grave pour la sécurité" ou des "défaillances graves aux frontières extérieures, susceptibles de mettre en danger le fonctionnement global de l`espace Schengen".
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