L`Allemagne de Merkel assure toujours la rente d`anciens collaborateurs nazis

  06 Novembre 2015    Lu: 619
L`Allemagne de Merkel assure toujours la rente d`anciens collaborateurs nazis
Des vétérans espagnols partisans du nazisme et leurs proches perçoivent plus de 100.000 euros par an venus d`Allemagne.
On ne peut pas accuser les Allemands d’avoir la mémoire courte. The Telegraph raconte que le gouvernement allemand a reconnu continuer à payer plus de 100.000 euros de pensions tous les ans à d’anciens espagnols, pro-nazis, volontaires sur le front de l’est au sein de ce qu’on a appelé la «Division Azul».

C’est le député du parti Die Linke (La Gauche) Andrej Hunko qui a allumé la mèche au Bundestag, le Parlement allemand en interpellant l’exécutif:

«À l’époque, ces gens se sont portés volontaires pour combattre aux côtés des fascistes allemands dans leur guerre d’extermination à l’est de l’Europe. Il est inconcevable que le gouvernement allemand s’en tienne à ces paiements quand tant de victimes de la guerre attendent toujours de recevoir une juste compensation.»

Le versement est exactement de 107.352 euros, répartis entre 41 vétérans, huit veuves de combattants et un orphelin. Une dépense étatique qui serait donc un reliquat du régime nazi? Pas tout à fait car l’Allemagne a commencé à verser ces pensions en 1962, suite à en accord entre le gouvernement fédéral et Francisco Franco. Échange de bons procédés: Franco avait à l’époque accepté de dédommager les veuves des pilotes de la Légion Condor, cette unité de la Luftwaffe (l’aviation allemande) qui avait bombardé la république espagnole durant la guerre civile de 1936-1939.

Les Basques n`ont pas l`intention d`en rester là

The Local donne un aperçu des réactions des politiques espagnols devant cette révélation. «C’est une infamie absolue pour le gouvernement allemand de continuer à rétribuer les collaborateurs du nazisme, s’est exclamé le député basque de la formation Amaiur Jon Inarritu. Ça n’a aucun sens, ça contrevient aux lois européennes et ça sert à humilier les victimes du fascisme.»

Un autre parti basque, EH Bildu s’apprête à porter le débat au sein du Parlement européen. La «Division Azul» (ou «Division Bleue») a pu compter jusqu’à 47.000 hommes dont 22.000 (ou 5.000 selon des estimations très variables) ne seraient pas revenus des steppes d’Union soviétique. Les cinquante vétérans ou proches d’anciens soldats devraient bientôt voir du changement dans leur retraite.

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