"La ville de Detroit est l`exemple vivant de l`échec de la politique économique de mon adversaire", a-t-il déclaré, dans cette cité industrielle qui a perdu le tiers de sa population depuis les années 1990.
Baisse d`impôts
Rompant avec l`orthodoxie républicaine, le milliardaire populiste a promis de réinvestir dans les infrastructures et a renouvelé sa dénonciation des traités de libre-échange, dénonçant le partenariat transpacifique signé par Barack Obama et actuellement bloqué au Congrès. "Hillary Clinton a soutenu les accords commerciaux qui ont fait perdre à cette ville et à ce pays leurs emplois et leurs richesses", a accusé Donald Trump, citant le traité signé par Bill Clinton en 1993 avec le Mexique et le Canada, l`Aléna, qu`il promet de renégocier. "Si nous n`en améliorons pas les termes, nous nous retirerons", a-t-il menacé.
Une autre proposition populaire, élaborée selon lui avec sa fille Ivanka, est de rendre fiscalement déductible la totalité des frais de garde d`enfants, ce qui profiterait principalement aux ménages les plus aisés. "Je propose une réduction générale de l`impôt sur le revenu, surtout pour les Américains de la classe moyenne", a-t-il déclaré. "Cela créera des millions d`emplois".
En septembre dernier, Donald Trump avait proposé de réduire de sept à quatre le nombre de tranches du barème de l`impôt sur le revenu. Lundi, il a proposé trois tranches de 12, 25 et 33%, contre un taux maximal de 39,6% aujourd`hui.
Et il est favorable à une réduction de l`impôt sur les sociétés de 35 à 15%.
Son programme économique inclut aussi des revendications conservatrices comme la suppression de l`impôt sur les successions et la déréglementation du secteur de l`énergie.
Un flou sur le financement
Le projet économique du milliardaire est critiqué par plusieurs économistes car il reste flou sur le financement de sa gigantesque baisse d`impôts, se contentant d`affirmer que celle-ci doperait la croissance. Le Tax Policy Center a estimé en décembre qu`il creuserait fortement les déficits.
Les démocrates dénoncent des baisses d`impôts qui profiteraient surtout aux foyers les plus aisés.
"Je n`augmenterai pas les impôts sur la classe moyenne, mais avec votre aide nous les augmenterons sur les riches, car c`est là qu`il y a de l`argent!", a dit à ses partisans Hillary Clinton, lors d`une réunion publique à St. Petersburg, en Floride.
L`économie reste l`une des préoccupations majeures des électeurs et, sur ce terrain, ils font confiance dans des proportions équivalentes à chaque candidat, selon un sondage Washington Post paru dimanche. Mais Donald Trump recueille la confiance de 58% des Blancs, contre 37% pour Hillary Clinton. C`est cet électorat, principalement les hommes blancs peu qualifiés, que la démocrate tente de rapatrier dans son camp.
Elle a sillonné la semaine dernière la "rust belt", littéralement "la ceinture de la rouille", épicentre de la désindustrialisation dans la Pennsylvanie et l`Ohio. Et elle décrira jeudi dans le Michigan son propre projet de relance des investissements publics.
Tags: