Renault: pourquoi l’État se méfie de Nissan

  05 Novembre 2015    Lu: 701
Renault: pourquoi l’État se méfie de Nissan
Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, multiplie les mises en garde vis-à-vis du patron de Renault et Nissan Carlos Ghosn, qui envisagerait un rééquilibrage entre les deux groupes, au profit du japonais.

Les tensions entre le gouvernement et Carlos Ghosn avaient déjà connu un pic en avril dernier avant l’assemblée générale de Renault, quand l’État était monté – temporairement selon lui – de 15 à 19,7 % du capital de l’ex-Régie. Elles sont remontées d’un cran depuis le début du mois à la suite d’informations de presse faisant état d’une volonté du constructeur japonais Nissan, également présidé par M. Ghosn, de peser davantage dans le capital de son partenaire français pour contrer l’influence renforcée de l’État.

« L’État n’est pas un actionnaire naïf »
Dans un entretien publié jeudi soir en ligne par Les Echos , le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a sévèrement recadré Carlos Ghosn, affirmant notamment que la priorité n’était pas de « changer la gouvernance de Renault mais de se concentrer totalement sur sa réussite industrielle ».

Un rééquilibrage que M. Macron rejette en bloc. « Il serait contre-productif d’aborder le sujet par la préservation d’équilibres passés, comme cela est affiché aujourd’hui », a-t-il prévenu, multipliant les mises en garde vis-à-vis du dirigeant d’entreprise : « L’État n’est pas un actionnaire naïf, de seconde catégorie. L’État est un investisseur de long terme, exigeant. »

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