"L`affaire ne peut pas être enterrée par un mariage". Manille a ainsi ordonné la réouverture de cette enquête pour viol. "Le ministère (...) interviendra pour empêcher ces mariages", a déclaré jeudi selon l`agence Bernama la ministre malaisienne des Femmes, de la Famille et du Développement des communautés, Rohani Abdul Karim. "Une affaire de viol est toujours une affaire de viol. L`auteur d`un viol doit être condamné s`il est reconnu coupable. L`affaire ne peut être enterrée par un mariage."
Des cas fréquents. Des ONG affirment que ce genre d`affaires n`est pas rare dans un pays conservateur à majorité musulmane où les familles de victimes préfèrent parfois que celles-ci épousent leur violeur plutôt que leur nom ne soit sali par la justice. En 2013, un homme qui avait violé une fillette de 12 ans avait échappé à la prison en l`épousant, provoquant la plus grande indignation des associations. L`année suivante, la Haute cour avait cependant repris l`affaire et condamné ce père de quatre enfants à 12 ans de prison.
Interdire le mariage des enfants. L`Organisation d`aide aux Femmes de Malaisie a salué la réouverture de l`enquête visant M. Yusuf. "Mais il faut continuer de demander à ce que le gouvernement interdise le mariage des enfants", a déclaré une responsable de cette association, Heang Lee Tan. Pour pouvoir se marier, les Malaisiennes de moins de 16 ans doivent obtenir l`autorisation de tribunaux islamiques.
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