Les différentes agences de presse ou journaux utilisent l`application pour y mettre des liens vers leurs dépêches. Ainsi, les utilisateurs peuvent avoir accès aux informations sans acheter un journal ou être devant leur ordinateur. Même le bureau du guide suprême, l`ayatollah Ali Khamenei, possède un compte sur Telegram. Les Iraniens utilisent aussi les applications Line ou Imo pour des appels téléphoniques gratuits en Iran même ou vers l`étranger.
Deux poids, deux mesures
Pourquoi les autorités iraniennes ne contrôlent-elles que certaines applications ? Tout d`abord parce que le gouvernement et le président Hassan Rohani lui-même sont ouvertement hostiles à des restrictions supplémentaires. Ils l`ont fait savoir à de nombreuses reprises alors que certains ultraconservateurs voudraient imposer de nouvelles restrictions.
Certains réseaux sociaux ont été filtrés ces derniers mois parce que les utilisateurs avaient publié des blagues insultantes contre le fondateur de la République islamique, l`imam Khomeini, et contre l`actuel guide suprême. Enfin, les Iraniens utilisent massivement Internet et surtout les smartphones, ce qui rend difficiles de nouvelles restrictions.
Explosion du nombre de smartphones
Plus de 50 % des 79 millions d`Iraniens utilisent plus ou moins régulièrement l`Internet. Surtout, il y a plus de 30 millions de smartphones en Iran et le ministre des Télécommunications a estimé récemment que d`ici fin mars, le nombre de téléphones intelligents allait atteindre les 40 millions.
L`Internet 3G et 4G se développent rapidement en Iran, ce qui permet aux Iraniens d`avoir accès à la Toile via leurs téléphones portables, notamment pour échanger des informations ou mettre des photos sur Instagram. Même les sites et les applications qui sont filtrés sont faciles d`accès, puisque n`importe qui peut acheter un réseau privé virtuel (VPN) qui coûte deux euros par mois, afin de contourner les filtres.
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