Cette avancée, qui fait l’objet d’une étude publiée jeudi dans la revue Neuroimage, est le fruit du travail de scientifiques du Centre national de la recherche scientifique ( CNRS), de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ( Inserm), de l’Université d’Aix-Marseille et de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille.
Trouver les zones où naissent les crises
Les scientifiques ont créé un modèle de base et ont ensuite entré les données d’une patiente de 41 ans atteinte d’épilepsie temporale, la forme la plus courante de la maladie.
Ils ont alors pu apercevoir les zones où naissent les crises d’épilepsie et leur moyen de propagation. « Ce cerveau a donc une véritable valeur de prédiction du fonctionnement des crises pour chaque patient, ce qui offre un diagnostic beaucoup plus précis » précisent les chercheurs.
Permettre une chirurgie moins invasive
Actuellement, seuls l’électroencéphalogramme et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont mis à disposition pour poser un diagnostic et décider d’un traitement.
En outre, ce cerveau virtuel pourrait, à terme, faciliter le travail des chirurgiens. « Ils peuvent ainsi repérer les zones à opérer, en évitant pour ce faire d’avoir à procéder à un geste invasif, et surtout de préparer l’opération en testant différents gestes possibles, en voyant lequel est le plus efficace et quelles sont ses conséquences, chose évidemment impossible à faire sur le patient », précisent les scientifiques.
Cette technologie est également à l’essai pour d’autres pathologies affectant le cerveau : l’accident vasculaire cérébral (AVC), Alzheimer, les maladies neurodégénératives et la sclérose en plaques.
Tags: