La Turquie saisit un tribunal d’arbitrage pour contester le prix du gaz de Gazprom

  04 Novembre 2015    Lu: 725
La Turquie saisit un tribunal d’arbitrage pour contester le prix du gaz de Gazprom
“Nous avons demandé une réduction des prix (...) et c’est un tribunal d’arbitrage qui décidera“, a déclaré mardi M. Alaboyun, cité par l’agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.
Le gouvernement turc a saisi un tribunal d’arbitrage pour trancher son différend sur le prix du gaz russe avec Moscou, son principal fournisseur d’hydrocarbures, a annoncé mardi le ministre turc de l’Energie, Ali Riza Alaboyun.

“Nous avons demandé une réduction des prix (...) et c’est un tribunal d’arbitrage qui décidera“, a déclaré mardi M. Alaboyun, cité par l’agence de presse progouvernementale Anatolie.

Le géant du gaz russe Gazprom et la compagnie d’Etat turque Botas avaient annoncé en décembre un contrat prévoyant une baisse de 6% du prix du mètre cube de gaz naturel acheté par la Turquie.

Ankara avait toutefois demandé une baisse supplémentaire de l’ordre de 15%. Gazprom avait accepté une réduction de 10,25% mais aucun accord n’avait été signé.

“Nous avons continué à avoir d’intenses échanges (avec les Russes), mais comme nous n’avons pas pu avoir de réponse sur ce point, nous avons porté l’affaire devant un tribunal d’arbitrage en respectant les délais prévus par le contrat“, a indiqué M. Alayobun.

Le porte-parole de Gazprom Serguei Kouprianov a souligné de son côté à l’agence publique Ria-Novosti qu’il s’agissait d’une procédure “normale“, “prévue par le contrat“ et qu’un accord était possible avant les audiences.

“Nous continuerons d’acheter notre gaz comme d’habitude jusqu’à ce que le tribunal d’arbitrage tranche“, a d’ailleurs affirmé le ministre turc.

Malgré des divergences politiques de taille, notamment sur la guerre en Syrie où Moscou appuie militairement le régime de Bachar al-Assad, la Russie et la Turquie restent deux partenaires commerciaux proches, surtout en matière d’énergie.
La Turquie, deuxième client étranger de Gazprom derrière l’Allemagne, achète plus de 50% de sa consommation de gaz en Russie.

La Turquie a annoncé le mois dernier le gel de ses discussions avec Moscou sur un ambitieux projet de gazoduc baptisé Turkstream, destiné à remplacer le projet abandonné South Stream et permettre à la Russie de livrer du gaz à l’Union européenne (UE) sans passer par l’Ukraine.

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