La mode pourtant, il n`en avait pas idée "enfant au fin fond sa campagne allemande". Mais petit, déjà, il crayonne. "Je ne savais pas qu`on pouvait devenir couturier ou que la mode était un métier. Je voulais devenir portraitiste-caricaturiste parce que je dessinais pas trop mal", glisse-t-il, modeste.
Il croque puis oublie. Le jeune Karl finit sa scolarité avec de l`avance à 16 ans. Mais à l`époque, une loi empêche de passer son bac avant 18 ans. Résultat, alors qu`il n`a pas très envie "de se tourner les pouces pendant deux ans", il demande à son père d`aller à Paris. Requête Acceptée. Sur les Champs-Elysées, un jour, il voit une immense affiche incitant à passer un concours de croquis pour des vêtements en laine. Il croque, envoie puis oublie. "Six mois après, je reçois un coup de fil me disant : `Vous avez gagné le premier prix dans la catégorie manteaux`." Pierre Balmain exécute le modèle et lui propose de travailler dans son studio. Les parents de Karl Lagerfeld acceptent. Le début d`une grande histoire...
Obama, le pape, Mick Jagger et...Karl
Si le pape de la mode s`apprête une nouvelle fois à investir le Grand Palais avec un défilé haute couture qui donnera la part belle aux ateliers et aux mains qui exécutent les créations, son défilé croisière à Cuba début mai a fait fureur. Pourquoi avoir choisi Cuba ? Célébrer l`ouverture du pays ? Faire rencontrer la mode et l`île ? Que nenni ! Une simple "envie d`aller à Cuba", glisse le couturier. "Quand j`ai parlé de Cuba, tout le monde m`a regardé comme si je disais une bêtise, et puis Obama y est allé, le pape y est allé, Mick Jagger aussi. Je suis quatrième alors je peux y aller aussi !"
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