Un scenario précoce qui a eu le chic de tendre son rival et son "body langage" a alors exprimé toute sa frustration.
Aussi discret sur la pelouse que remonté comme un coucou, il n`a alors pas eu l`influence qu`il peut avoir sur une rencontre et a même pu sembler fuyant pour ses coéquipiers qui ont eu du mal à le trouver.
En revanche, ceux-ci n`ont sans doute eu aucun mal à remarquer ses signes d`énervements, ses bras balancés nerveusement pour appeler les passes, demander un sursaut d`agressivité ou du jeu rapide.
Déjà à l`échauffement il était paru esseulé. Ensuite, dans le tunnel il avait semblé tendu, s`encourageant alors d`un grand souffle.
Après des débuts délicats lors des deux premiers matches et une embellie lors des deux suivants, "CR7" a donc de nouveau été quelconque. En tous cas très loin de se qu`il sait faire.
Malgré ses deux buts contre la Hongrie qui lui ont permis d`être le premier joueur à frapper dans quatre éditions, il reste donc toujours devancé par Platini, auteur de neuf réalisations en 1984.
festival de ratés
Un peu calmé par l`égalisation de Renato Sanches (33) après quelques banderilles, le natif de Madère, qui a frappé le sol de rage en se voyant refuser un penalty pour une charge de Pazdan (30), a pourtant eu ensuite des occasions de donner l`avantage à la Selecçao. Mais s`en est suivi un festival de ratés inhabituels pour lui.
Il a d`abord trouvé l`extérieur du petit filet en se montrant incapable de redresser un tir du gauche (50), puis a laissé passer entre ses jambes une frappe en pivot (60), avant de manquer une reprise alors qu`il avait enfin réussi à prendre la profondeur (86).
En prolongation, il a encore été rattrapé par la maladresse (92).
Tout juste a-t-il su rageusement lancer idéalement la séance des tirs au but avant de se cacher derrière ses coéquipiers enlacés pour prier et ne pas voir la suite à l`occasion d`une scène un peu surréaliste.
Un manque de réussite dérangeant pour le meilleur buteur (60) et recordman du nombre de capes (131) en sélection, qui jouit avec Messi d`un statut d`icône mondiale.
Son 19e match à l`Euro, une autre performance qu`il est le seul à avoir réalisé, est donc à oublier.
Jamais rassasié, il ne manque pourtant qu`un titre international et ce record personnel après lequel l`attaquant de 31 ans court cet été pour refermer une saison magnifique qui l`a vu inscrire 53 buts et remporter sa 3e Ligue des champions.
"Mon record va être battu, c`est fait pour ça", avait pourtant pronostiqué Michel Platini, l`ancien capitaine des Bleus, avant le début de la compétition. "J`avais pas mal de records, comme les buts en équipes de France (41), les Ballons d`Or (3), et avec le temps ils sont battus".
Grand absent de l`Euro-2016 en raison de sa suspension de quatre ans de toute activité liée au football, Michel Platini, ex-président de l`UEFA, conserve donc son bien. Au moins pour six jours encore.
Tags: