Huit mois de prison avec sursis pour avoir enterré sa chienne vivante

  29 Juin 2016    Lu: 834
Huit mois de prison avec sursis pour avoir enterré sa chienne vivante
L`homme, qui avait enterré vivante sa chienne Athéna en 2015, a aussi été condamné à verser 1.000 euros à des associations de défense des animaux.
L`affaire avait indigné les internautes. Un jeune homme a été condamné mercredi à Versailles à huit mois d`emprisonnement avec sursis pour avoir enterré vivante Athéna, un dogue de 10 ans, sa laisse lestée de pierres, en 2015, dans les Yvelines. Le tribunal correctionnel a également interdit au prévenu de détenir un chien pendant cinq ans. La chienne, adoptée par une famille d`accueil, est morte en début d`année.

Retrouvée en état de choc. Le 1er août 2015 à Carrières-sur-Seine, un promeneur avait remarqué une forme étrange qui se dessinait sous terre : la truffe d`un animal qui respirait encore dépassait à peine. En creusant, il avait trouvé une chienne, un dogue de Bordeaux. Autour de son cou, une laisse attachée à un sac de pierres, le tout profondément enterré pour l`empêcher de refaire surface. La chienne, affaiblie et choquée, avait été prise en charge par des vétérinaires et la police avait rapidement interpellé son propriétaire.

Un "poids" pour le propriétaire. À l`audience, le 8 juin, cet homme de 22 ans avait assuré qu`il n`avait "jamais maltraité" son chien et que l`animal s`était enfui alors qu`il le promenait en pleine nuit. Sans convaincre : la chienne, nommée Athéna, était âgée de 10 ans et handicapée. "Votre chien, il est dans un tel état que s`enfuir sans que vous le retrouviez, ça pose un peu question", lui avait lancé la présidente, et "vous n`avez pas remué ciel et terre pour le retrouver !". La chienne, avait-elle avancé, était sans doute devenue "un poids" pour le prévenu. Celui-ci a "peut-être été dépassé par la possession de ce chien" âgé et boiteux, avait appuyé le procureur, mais s`il voulait s`en débarrasser, "il aurait pu l`amener à une association".

Aussi condamné pour insultes à policiers. Pour "acte de cruauté" mais aussi pour avoir copieusement insulté les policiers qui l`ont interpellé, l`accusateur avait requis à son encontre six mois d`emprisonnement avec sursis et l`interdiction à l`avenir de détenir un chien. Le prévenu devra payer 150 euros de dommages et intérêts aux deux policiers qu`il a injuriés et 1.000 euros aux sept organisations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.

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