L`homme souffre d`une cécité quasi totale. Gaston, prié avant l`intervention d`enlever ses appareils auditifs, avait répondu à tort à l`appel du nom de cet autre patient. L`erreur avait été constatée dès le lendemain par l`équipe médicale, qui l`avait reconnue sans difficulté. Mais Gaston, atteint par ailleurs de cataracte et de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l`âge), une maladie de la rétine, a constaté depuis 2014 une baisse brutale de ses capacités visuelles et souffre aujourd`hui d`une cécité quasi totale. Pour le patient creusois, cette déficience visuelle est liée à l`erreur opératoire dont il a été victime.
Une expertise rejette la faute médicale. Mais une expertise de la Commission régionale de conciliation et d`indemnisation des accidents médicaux (CRCI) en a jugé autrement : si la vitrectomie subie à tort a certes précipité l`évolution de sa cataracte, la perte de ses facultés visuelles est bel et bien la conséquence naturelle et inéluctable de la DMLA dont il souffre depuis 2007, quatre ans avant l`opération en cause. L`avocat de Gaston, Me Mathieu Plas, juge cette explication insuffisante et a demandé mercredi une contre-expertise à la chambre civile du TGI de Limoges. Les avocats de l`anesthésiste, du chirurgien et de l`organisme d`assurance de la clinique ont tous plaidé le rejet de cette requête, la jugeant sans fondement. Le tribunal doit rendre sa décision le 13 juillet.
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