Le principal auteur de cette thèse, Dr. Costa-Mattioli qui est aussi professeur à la faculté de médecine Baylor à Houston a affirmé : « Nous ne savons pas encore si cette approche peut être efficace chez les humains mais il est extrêmement intéressant d`agir sur le cerveau par le biais de la faune intestinale ».
L’étude a été inspirée par des recherches épidémiologiques montrant que l`obésité maternelle pendant la grossesse pouvait augmenter le risque chez les enfants de développer des troubles du développement comme l`autisme.
De plus, certains autistes auraient des problèmes gastro-intestinaux récurrents.
Les chercheurs ont ainsi soumis 60 souris femelles à une alimentation riche en graisses saturées, équivalent à manger plusieurs fois par jour dans un fast food. Ils ont nourri ces souris jusqu`à ce qu`elles aient des petits qui sont eux restés trois semaines avec leur mère avant d`avoir une alimentation normale.
Après un mois ces souriceaux ont montré des déficits de comportement, passant par exemple moins de temps que la normale avec leurs semblables.
Un des co-chercheurs a déclaré : "Nous avons trouvé une nette différence dans les flores intestinales des deux groupes de souris, l`un soumis à une alimentation normale et l`autre à un régime malsain ».
Ils ont pu déterminer que la présence d`un type de bactérie (Lactobacillus reuteri) était très réduite dans la flore intestinale des souriceaux nés de mères nourries avec des aliments riches en graisse.
Les chercheurs ont par la suite cultivé une souche de cette bactérie dans du lait maternel humain. Des cultures de ces bactéries ont ensuite été données à des petites souris souffrant de symptômes rappelant l`autisme et les symptômes se sont apparemment dissipés progressivement.
Il est utile de préciser que cette bactérie stimule la production d`ocytocine, l`hormone dite de l`amour qui joue un rôle important dans la socialisation.
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