«Ce que nous proposons est une solution. Vivre sous le même toit ne signifie pas être de bons voisins», a-t-il poursuivi.
Cette idée de partition de l’Irak n’a pas reçu un accueil très chaleureux. Hassan al-Shwerid, parlementaire sunnite, précise que la division de l’Irak n’amènera que «destructions, violences et guerres», car ces peuples sont répartis de manière disparate. Ainsi, sur les territoires autour de la capitale actuelle, Bagdad, à majorité chiite, habitent beaucoup de sunnites.
La division de l’Irak devrait induire aussi de nombreux désaccords quant aux ressources. Les Kurdes, qui habitent historiquement au nord du pays, auraient l’intention d’occuper des régions riches en pétrole.
L’Irak est l’un des pays où la confrontation entre les représentants des différentes confessions a dégénéré en une guerre sanglante, chiites, sunnites et kurdes tentant de s’entretuer aux moyens d’attentats systématiques.
Ce refus de vivre au sein d’un même Etat n’est pas récent. Les chiites, principale communauté musulmane en Irak, représentent 55% de la population. Les sunnites, eux, sont à parité avec la communauté kurde, aux alentours de 20% chacun, les chrétiens représentant les 5% restants.
Les tensions ont véritablement dégénérées après l’invasion américaine de 2003, quand le gouvernement chiite est arrivé au pouvoir après des siècles de domination de la part de la minorité sunnite au sein des institutions, depuis l`époque ottomane jusqu`à la fin du régime de Saddam Hussein.
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