Euro 2016: Après Marseille, Paris annonce une «vigilance renforcée» pour Turquie-Croatie

  12 Juin 2016    Lu: 702
Euro 2016: Après Marseille, Paris annonce une «vigilance renforcée» pour Turquie-Croatie
Plus de 1.500 membres des forces de l`ordre vont être déployés ce dimanche après-midi.
Après les débordements qui ont eu lieu à Marseille samedi soir, Paris prend les devants. « Les consignes de vigilance ont été renforcées » pour le match de l’Euro 2016 Turquie-Croatie, considéré comme à risque dimanche au Parc des Princes à Paris, avec plus de 1.500 policiers déployés, a indiqué la porte-parole de la préfecture de police.

« Ce match considéré comme à risque faisait déjà l’objet d’un dispositif de sécurité conséquent mais après les affrontements à Marseille, les consignes de vigilance ont été renforcées », a déclaré la porte-parole de la PP. Les 1.500 membres des forces de l’ordre déployés sont « dédiés à la sécurisation du Parc des Princes et de la fan-zone » située sur le Champ-de-Mars.

« Une séparation des flux de supporters »

« Il y aura une séparation des flux de supporters pour éviter tout incident et des «spotters» (observateurs issus des polices turque et croate, NDLR) sont déjà positionnés au Parc des Princes et ce jusqu’à la fin du match », a précisé la préfecture de police, qui n’avait relevé aucun incident à 12h30.

A la mi-journée, les points de pré-filtrages étaient déjà ouverts aux abords du stade, dans l’ouest de la capitale. « Le dispositif de sécurité sur la voie publique a lui aussi été renforcé, sur les itinéraires de cheminement et dans les lieux touristiques », a fait savoir la préfecture de police.

Avec le match Angleterre-Russie à Marseille, en marge duquel de violents affrontements ont eu lieu samedi, Turquie-Croatie au Parc des Princes (groupe D, dimanche à 15h), est l’un des cinq matchs de l’Euro classés 3 sur une échelle de risques qui compte quatre niveaux.

Pas de signalement par les autres pays

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a pour sa part précisé que « beaucoup de ceux qui se sont livrés aux affrontements » samedi à Marseille « n’avaient pas été signalés par les services de police étrangers ».

« Manifestement ceux qui se sont livrés aux actes de violence n’étaient pas connus des services de sécurité de leur pays et donc la France n’a pas pu prendre d’interdictions d’entrée sur le territoire à leur encontre », a-t-il dit à l’AFP. « Dans un contexte de forte alcoolisation hier, ils se sont livrés à ce que certains sociologues appellent du hooliganisme de circonstance », a-t-il estimé.

Dix personnes - des Anglais, un Autrichien, un Allemand, des Français et des Russes - étaient en garde à vue dimanche à Marseille après ces violences qui ont fait une trentaine de blessés, dont quatre graves de nationalité britannique. Le plus grièvement atteint, touché à la barre de fer aux abords du Vieux-Port, « est toujours dans un état préoccupant », a indiqué le porte-parole de l’Intérieur.

« Ces affrontements montrent que le football est encore malade de ses supporters. Depuis 30 ans, chaque grande compétition internationale est émaillée par des affrontements entre pseudo-supporters, comme cela avait été le cas il y a quatre ans. Il y a une nécessité au niveau international d’harmoniser les législations et les dispositifs dans la lutte contre le hooliganisme », a estimé Pierre-Henry Brandet.

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