Les derniers éléments chimiques du tableau de Mendeleïev ont enfin un nom

  12 Juin 2016    Lu: 1405
Les derniers éléments chimiques du tableau de Mendeleïev ont enfin un nom
L`Union internationale de chimie a proposé un nom pour les éléments 113, 115, 117 et 118 du tableau de Mendeleïev récemment découverts.

L`"ununtrium" (113), l`"ununpentium"(115), l`"ununseptium"(117) et l`"ununoctium"(118), ces éléments lourds qui occupent et complètent la septième ligne du tableau de Mendeleïv viennent d`être baptisés par l`Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA). Leurs noms rappellent soit le lieu de leur découverte soit le nom des personnes qui y ont été associées. Ainsi, l`élément 113 qui a été découvert dans l`accélérateur de particules de l`institut de recherche RIKEN au Japon s`appellera dorénavant le Nihonium (Nh), terme qui signifie "la Terre du Soleil levant" en japonais. Le 115 sera le Moscovium (Mc) car il a été découvert à de l’Institut unifié de recherches nucléaires en Russie, à côté de Moscou. L`élément 117 devient le Tennessine (Ts), pour rappeler le laboratoire d`Oak Ridge dans le Tennessee, point de départ de sa fabrication. Enfin le 118, est devenu Oganesson (Og) en hommage à Yuri Oganessian, physicien russe pionnier dans la recherche des nouveaux éléments qualifiés de superlourds. Ces quatre noms ne sont pas encore définitif : une consultation publique est ouverte par l`UICPA jusqu`à la fin de l`année 2016 avant l`officialisation.

Nihonium, Moscovium, Tennessine et Oganesson appartiennent à la 7e ligne du tableau de Mendeleïev

La classification des éléments repose sur leur numéro atomique, c`est-à-dire le nombre de protons que contient leur noyau. Le Nihonium possède par exemple 113 protons. Dans le tableau de Mendeleïv, les éléments sont aussi organisés en ligne en fonction du nombre de couches d`électrons qui orbitent autour du noyau. Chaque ligne du tableau correspond ainsi à une couche électronique supplémentaire encore appelée "période". C`est la dernière couche qui est responsable des interactions avec les autres éléments chimiques. Tous ces nouveaux éléments appartiennent à la septième ligne du tableau et la complète. Ils n`existent pas à l`état naturel : au-delà de l’élément 92, l’uranium que l`on trouve dans la nature, les physiciens sont obligés de fabriquer les nouveaux éléments lourds en provoquant des collisions de particules. La plupart ont une très brève durée de vie mais les physiciens se rapprochent de l’îlot de stabilité. Il s’agit d’une région théorique dans laquelle des éléments lourds (encore inconnus) auraient une très grande stabilité.

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