Selon un recensement effectué dimanche, quelque 1.300 personnes, dont de nombreux Afghans, Soudanais et Erythréens, vivaient dans ce campement, situé dans le nord de la capitale. Mais selon un dernier pointage lundi matin, il y avait "autour de 2.000 personnes" sur place au moment de l`évacuation, a indiqué la maire de Paris, Anne Hidalgo, sur une radio locale.
Des effectifs qui ont gonflé car "ça se savait qu`il allait y avoir une opération d`évacuation et de relogement", selon l`élue socialiste.
"Il faut que l`on augmente considérablement l`accueil des réfugiés sur tout le territoire, à Paris on ne peut pas faire face seul", a souligné la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, présente sur place.
En pleine crise migratoire en Europe, l`évacuation de lundi est la 23e opération du genre organisée à Paris depuis juin 2015, selon la préfecture de région.
Mohammad dormait ici depuis un mois, il vient d`Afghanistan et dit s`être déjà lancé dans une démarche de demande d`asile. Où va-t-il? "Je ne sais pas, ce sera mieux" qu`ici, a-t-il assuré à l`AFP en montrant les centaines de tentes sur l`esplanade.
Le campement, déjà évacué il y a moins d`un mois avant de se reconstituer, présentait des conditions sanitaires très dégradées. La semaine dernière, l`ONG Médecins du monde avait fait état de cas de tuberculose, maladie de la grande précarité jusqu`à présent inconnue dans les campements parisiens.
Face à l`engorgement actuel, la maire de Paris a annoncé mardi dernier la création prochaine d`un camp humanitaire pour réfugiés dans la capitale, devant ouvrir d`ici la fin de l`été.
Tags: