Maryam Alakbarli, une peintre pas comme les autres

  27 Mai 2016    Lu: 1325
Maryam Alakbarli, une peintre pas comme les autres
Maryam Alakbarli, jeune femme de 24 ans, atteinte de la maladie de la trisomie est étudiante aux Beaux Arts à Paris, douée d’un grand don en arts plastiques.
Elle va exposer « Le Théâtre Enchanté de Maryam » les 28 et 29 Mai prochains au salon Art Shopping Paris (vernissage de son exposition le 27 Mai à partir de 19H00 – invitations sur demande). Sa dernière exposition était lors de Art Dubaï et elle a déjà des œuvres présentes au sein de grands musées mondiaux.

Elle met en situation des tableaux du Petit Prince et de personnages de fiction qui lui tiennent à cœur. Sa vision de ces personnages nous laissent sans voix tant par la technique qu’elle maîtrise à la perfection que par les myriades de couleurs qui s’emmêlent pour donner vie à des tableaux hors du commun.

L’exposition est consacrée au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.

Ce conte poétique raconte la rencontre entre deux êtres d’univers totalement différents : un aviateur échoué au milieu du désert et le petit prince qui vient d’une autre planète. Au cœur du dialogue entre l’adulte qui cherche à réparer son avion et l’enfant, va s’opérer un changement de position, car c’est l’enfant qui va conduire cet homme raisonnable à retrouver sa créativité et à s’envoler de nouveau. Ce livre est une métaphore de la rencontre entre un auteur et ses lecteurs, le spectateur et une œuvre.

La délicatesse et la candeur du Petit Prince évoquent des artistes comme Maryam Alakbarli. Par son être si fragile, très sensible aux énergies des autres et au chaos du monde, elle exige calme et sérénité. « Qu’est ce que signifie apprivoiser? », demande le petit prince au renard. En peignant, Maryam Alakbarli apprivoise le monde en créant un nouveau regard enchanteur sur son entourage. « Elle crée des liens », dirait le renard, semblable à cent mille renards, mais qui deviennent, une fois apprivoisés, uniques dans leurs rencontres avec l’autre. Les deux tableaux de Maryam Alakbarli, la Rose du Prince et le Jardin de roses, montrent justement ce moment précis où l’artiste, par son pinceau, permet de voir une rose parmi cent mille roses. Le spectateur alors n’est plus perdu dans une multitude mais perçoit la beauté d’une seule fleur, dans un lien incarné et choyé. Peindre est un voyage initiatique.

Maryam Alakbarli fait renaître l’enfant qui est en chacun de nous, si nous savons regarder. Son langage, simple et dépouillé, va vers l’essentiel. Son imaginaire est loin du monde des apparences et du jugement. Son authenticité et sa sensibilité sont sa force. « On ne voit bien qu’avec le cœur. L›essentiel est invisible pour les yeux. », dit le petit prince.

Maryam Alakbarli nous communique par la peinture sa perception de la vie. « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. » Avec Maryam Alakbarli, nous apprenons à nous apprivoiser réciproquement et à être responsable du monde enchanteur qui nous entoure, en apprenant à le perpétuer. « Où est-ce chez toi ? » : silence méditatif… Le chez soi de l’artiste qui circule entre les mondes comme le petit prince est justement sa création. La détermination de ce petit bonhomme qui ne semble jamais égaré, jamais fatigué, jamais affamé, jamais assoiffé, jamais mort de peur, est également la force de Maryam Alakbarli, celle de construire imperturbablement son propre univers.
Maryam Alakbarli peint la planète du petit prince avec des volutes qui représentent les champs magnétiques. Les arabesques rappellent les formes du vivant qui régissent tout l’univers.

Chez Maryam Alakbarli, les astres se transforment en boules de toutes les couleurs reliées entre elles par des enroulements rythmiques, des constellations. Le changement d’échelle est permanent dans l’oeuvre du Petit Prince entre l’adulte et l’enfant, les planètes et les choses.

En peinture, ce changement conduit à de nouvelles perspectives et à des ouvertures sur d’autres possibles, d’autres chemins. Une circulation entre les univers des uns et des autres et ce qui semble figé est remis en mouvement et en circulation.

Maryam Alakbarli sait invoquer et nous communiquer son intérieur secret par son œuvre qui devient ici une caisse de résonance aux couleurs lumineuses.

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