Paris: conférence «Le risque d’une nouvelle guerre au Haut-Karabagh»

  26 Mai 2016    Lu: 1750
Paris: conférence «Le risque d’une nouvelle guerre au Haut-Karabagh»
A l’Institut des Sciences politiques de Paris, a eu lieu une conférence intitulée «Le risque d’une nouvelle guerre au Haut-Karabagh», rapporte Azvision.az, se référant à l’Azertag.

Les rapports «L’état actuel du conflit, la médiation et les perspectives de développement» de Jacques Faure, ancien coprésident français du Groupe de Minsk de l’OSCE, «La guerre de quatre jours : Les jugements de Bakou» de Gabriel Keller, ancien ambassadeur de France en Azerbaïdjan, professeur de l’INALCO, «La position de l’Arménie concernant le Haut-Karabagh» de Serge Smessow, ancien ambassadeur de France en Arménie et «Les risques régionaux de la détérioration de la situation sécuritaire autour du Haut-Karabagh» de Thorniké Gordadzé, conseiller pédagogique de l’Institut des hautes études de Défense nationale, ont été entendus lors de la conférence organisée par Bayram Balci, chercheur au Centre d`études et de recherches internationales.

Jacques Faure a d’abord jeté un coup d’œil sur l’histoire du conflit. Ayant ensuite évoqué les principes de Madrid, les questions de même que le respect de l’intégrité territoriale, le droit international et le non-usage de la force, J. Faure a dit que les affrontements récents avaient démontré que l’Azerbaïdjan était capable de faire des changements sur la ligne de contact des armées.

«La guerre de quatre jours a conduit à la reprise du dialogue suspendu depuis janvier 2016», a dit l’ancien coprésident du Groupe de Minsk, annonçant la proposition de Jean-Marc Ayrault de tenir, en juin prochain, en France, une réunion en format 3+2.

L’ancien ambassadeur de France en Azerbaïdjan Gabriel Keller a abordé le déplacement des Arméniens de l’Iran vers l’Azerbaïdjan conformément au traité de Turkmantchaï signé au début du XIXe siècle, le changement démographique à la suite de l’installation des Arméniens venus de la Turquie dans les territoires azerbaïdjanais.

Ayant porté à l’attention le génocide de Khodjaly, l’occupation de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan, les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU revendiquant le retrait immédiat des forces arméniennes des territoires occupés, le diplomate a fait savoir que le Conseil de sécurité ne faisait rien pour la mise en œuvre de ces documents.

Quant à la violation du régime de cessez-le-feu en 2015 et à son intensification en 2016, le diplomate a noté que le Ministère de la Défense d’Azerbaïdjan avait diffusé des informations sur la violation du régime de cessez-le-feu par l’Arménie le 2 avril 2016, le ciblage de la population civile et les victimes parmi des civils.

«Le 2 avril, l’Azerbaïdjan a déclaré le cessez-le-feu unilatéral, mais l’Arménie n’a pas été d’accord avec cela», a précisé Gabriel Keller, ajoutant que c’était une démarche faite pour la protection de la population civile des villages situés à proximité de la ligne de contact des armées.

Après les interventions de ses collègues, Serge Smessow s’est exprimé sur la guerre de quatre jours qui s’est déroulée début avril. Il a abordé les relations Turquie-Arménie, Iran-Arménie et a parlé de la réunion de Vienne.

L’ancien coprésident français du Groupe de Minsk de l’OSCE Bernard Fassier a rappelé les principes de Madrid pour le règlement du conflit. Il a fait savoir qu’Erevan manquait de volonté politique pour la résolution de ce problème.

L’ambassadeur d’Azerbaïdjan en France Eltchin Amirbayov a insisté sur l’inadmissibilité du statu quo actuel. Il a indiqué que les troupes armées arméniennes devaient se retirer des territoires occupés pour le règlement de ce conflit.

Le diplomate a ajouté que le règlement du conflit n’était possible que dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et des principes du droit international.

Les Arméniens participant à cette conférence ont exprimé, comme toujours, de façon agressive leurs protestations.

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