Ces attentats n`ont pas été revendiqués ce dimanche matin et leurs commanditaires n`ont pas été identifiés mais le gouvernement et les parti pro-kurdes se renvoient la responsabilité. Très vite les réactions ont afflué du monde entier.

Il y a une double lecture des réactions de la part de la Communauté européenne aux attentats d’Ankara, explique notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson. La première est diplomatiquement conventionnelle : chacun exprime horreur et réprobation comme le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui assure le peuple et les autorités turques de son soutien sans faille dans cette épreuve.

Mais au-delà de ces manifestations de sympathie évidemment indispensables dans pareil cas, on sent une gêne certaine devant des faits qui ont visé cette marche pour la paix organisée par l’opposition pro-kurde et dont il n’est pas exclu qu’ils apportent au parti AKP au pouvoir les votes de citoyens excédés par les violences qui secouent le pays depuis deux ans. Car les élections législatives se tiennent dans trois semaines.

A Bruxelles, on examinera avec une attention toute particulière les éventuelles revendications ainsi que les preuves indiscutables de la responsabilité de telle ou telle organisation terroriste : il ne s’agit pas, dit-on à Bruxelles, de bénir d’avance toute répression d’envergure que le gouvernement turc pourrait être tenté de mettre en oeuvre contre les dirigeants et les populations kurdes de Turquie. A cet égard, la déclaration de Federica Mogherina, chef de la diplomatie européenne est limpide : nous sommes déterminés à assurer la perte de tous ceux qui veulent pervertir et déstabiliser le tissu social de nos pays et des nos voisins, écrit-elle. Et l’on pourrait ajouter : quels qu’ils soient.

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