Pas de différence avec les cultures conventionnelles
Ce rapport, basé sur plus de 900 études et publications scientifiques sur les OGM, indique « qu`il est difficile désormais de faire la distinction entre les nouvelles technologies d`ingénierie génétiques, développées initialement dans les années 1970, et les méthodes conventionnelles de culture ». Comprendre : les données existantes « n`ont pas décelé de différences dans les risques pour les humains entre les cultures OGM et les récoltes conventionnelles ». Les experts ont notamment admis « la difficulté à détecter des effets subtils ou à long terme sur la santé ou l`environnement », des produits contenant des OGM.
Les scientifiques relèvent néanmoins le fait que les études épidémiologiques à long terme n`ont pas ciblé les effets de la consommation de produits OGM comme le soja et le maïs ou des pommes et des pommes de terre. Mais les données disponibles ne révèlent aucun lien avec des maladies chroniques. Au contraire, le rapport pointe certaines indications selon lesquelles les récoltes OGM résistantes aux insectes sont bienfaisantes en permettant de réduire l`usage des insecticides. De plus, certaines cultures OGM en développement sont conçues pour être bénéfiques à la santé humaine comme le riz riche en bêta-Carotène (vitamine A).
Aucun effet environnemental néfaste
Les récoltes OGM résistantes aux insectes nuisibles et aux herbicides n`ont pas réduit la diversité des plantes et des insectes dans ces exploitations agricoles et ont des effets économiques positifs pour les agriculteurs, souligne ce rapport. Tout en indiquant que des transferts de gènes de cultures OGM à des espèces sauvages se sont produits, aucun effet environnemental néfaste n`a été observé. Mais le rapport souligne que « la complexité d`évaluer les changements à long terme dans l`environnement rend difficile de tirer des conclusions définitives ».
L’objectif de ce nouveau rapport était de dissiper « la confusion » autour des OGM et « procurer un nouvel examen objectif des données », explique Fred Gould, professeur au département d`entomologie de l`Université d`Etat de Caroline du Nord, président du groupe de cinquante scientifiques qui a produit le rapport. « Nous avons pioché de façon très approfondie dans la littérature scientifique pour obtenir une nouvelle perspective sur l`ensemble des données portant sur les OGM et les cultures développées par des méthodes conventionnelles », a précisé le chercheur. « Nous espérons ainsi que cette étude permettra de commencer une véritable discussion et d`apporter une nouvelle perspective », a-t-il ajouté.
« Rassurer les consommateurs »
Selon un sondage publié en 2015 par la firme NPD Group, 57% des Américains estiment que les OGM pourraient être risqués pour la santé. Gregory Jaffe, un responsable du Center for Science in the Public Interest, un groupe de défense des consommateurs, estime que cette recherche « très complète » devrait « rassurer les consommateurs quant à la sûreté des produits OGM ».
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