Le sujet de l’avortement reste sensible en Pologne. Depuis 1993, la loi n’autorise l`IVG que dans trois cas. S`il y a un risque pour la vie ou la santé de la mère, si l`examen prénatal indique une grave pathologie irréversible chez l`embryon, ou si la grossesse résulte d`un viol ou d`un inceste.
Les organisations anti-avortement voudraient soumettre au Parlement un projet de loi qui interdirait presque totalement l’IVG sur le territoire polonais, sauf si l’accouchement devait menacer la vie de la mère. Ils souhaiteraient en outre voir la peine maximale encourue par toute personne pratiquant l`avortement être portée de deux ans de prison à cinq.
«Aujourd`hui nous appelons les autorités gouvernementales à garantir une pleine protection juridique des enfants non [encore] nés», a expliqué l`un des organisateurs, Pawel Kwasniak, président d`une association anti-avortement basée à Varsovie, en s`exprimant devant un millier de manifestants rassemblés dans la capitale.
Pour être discuté au Parlement, le texte du projet doit réunir 100 000 signatures. Les organisateurs de ces manifestations indiquent que la collecte de signatures se poursuivra jusqu`à fin juin.
Néanmoins, les opposants à une telle initiative sont aussi descendus dans les rues polonaises le même jour. Eux insistent sur le fait que, si la loi devait entrer en vigueur, les femmes n’auraient plus le choix et seraient obligées d’accoucher également en cas de viol, d’inceste, ou de malformation du fœtus. D’après eux, l’adoption d’une loi interdisant l’IVG ne ferait qu’augmenter la fréquence des décès et des complications médicales chez les femmes.
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