Objectif: éviter que le nom du vainqueur ne soit connu trop tôt, comme ce fut le cas en 2012 lorsque la candidate suédoise, en raison de son avance, était assurée de gagner 20 minutes avant la fin de l`émission.
Une mécanique en trois étapes
Jusqu`ici, les pays en lice décernaient chacun leur tour des points (une tranche de 1 à 8 puis 10 et 12) aux prestations concurrentes de leur choix, un système en vigueur depuis 1975. Ces scores représentaient l`addition des votes des jurés et ceux des téléspectateurs nationaux, à part égale. Désormais, la procédure sera divisée en trois étapes.
- Chacun leur tour, les jurés nationaux des 42 pays qualifiés annonceront d`abord les points décernés de 1 à 10.
- Dans un deuxième temps, ces mêmes jurés révéleront à qui ils ont décerné leur 12 points, la note maximale.
- Enfin, à la toute fin, seront additionnés les votes des téléspectateurs nationaux (par appels ou SMS), ce qui est susceptible de faire basculer le classement. Le détail précis des points décernés (1 à 8, 10 et 12) sera consultable sur Internet.
Plus de transparence
Selon les organisateurs, ce nouveau système devrait apporter plus de transparence. En revanche, il n`allongera ni n`écourtera la durée du show qui sera d`"environ 3h30, selon les estimations des producteurs", explique le site de l`Eurovision.
En cas d`égalité entre deux nations, les organisateurs expliquent que sera désigné vainqueur celui qui a récolté le plus de notes de 12 points.
Cette révolution ne devrait toutefois pas faire taire les critiques sur les votes présumés "politiques", selon les affinités diplomatiques entre pays, ou de "copinage", selon les affinités linguistiques. "Il est indéniable qu`il y a une dimension géopolitique du vote", déplorait en 2012 Thierry Langlois, directeur des programmes et de l`antenne de France 3, auprès de Francetvinfo. "On espère toujours que l`artistique sera primé, mais l`amitié de certains pays est manifeste quand on regarde le résultat".
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