Dans un contexte où des civils meurent dans des conflits au Yémen, en Syrie, en Afghanistan, au Soudan, et alors que sévit une grave crise migratoire au entre le Moyen-Orient et l`Europe, MSF comprend «la nécessité de tenir plus que jamais un sommet humanitaire mondial, pour que tout le monde puisse discuter ensemble de ces nombreux problèmes».
Cependant, pour MSF, il apparait de plus en plus clair que le sommet ne saurait trouver de solutions aux crises humanitaires, particulièrement dans les zones de conflits et les zones touchées par les épidémies.
L’organisation explique dans son communiqué que «le sommet néglige de renforcer l’obligation des Etats d’implanter et de maintenir les droits humanitaires et les lois sur les réfugiés qu’ils ont eux-mêmes adoptés.»
Les responsabilités des États sont de plus en plus négligeables, selon MSF. «Ces organisations non-gouvernementales doivent veiller de manière autonome et indépendante au respect de ces lois et règlements, mais avec l’intention du Sommet d’aider différemment, l’assistance humanitaire risque de verser dans le développement et les agendas politiques», indique le communiqué.
Ce dernier souligne la situation humanitaire désastreuse des réfugiés en Jordanie, Turquie et Grèce, les exactions contre les patients et le personnel médical en Syrie, au Yémen et au Soudan, ainsi que les épidémies traitées à la va-vite en Angola et en République du Congo.
Le communiqué se conclut sur le fait que «pour toutes ces raisons, Médecins Sans Frontières a pris la décision de se retirer du Sommet Humanitaire Mondial, à regret.» Un Sommet sur lequel l`organisation travaillait depuis 18 mois.
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