Des soupçons sur 178 morts. Selon le dernier communiqué officiel, au 30 avril, les autorités avaient enregistré au total 3.580 cas suspects depuis le début des relevés à l`automne, et en avaient écarté 2.492 autres. Outre les 57 cas confirmés de bébés morts de microcéphalie, un développement insuffisant du crâne et du cerveau des fœtus, le ministère dénombre encore 178 cas de bébés morts pour lesquels on soupçonne que la microcéphalie est la cause du décès. Le ministère considère "que la plupart des mères ayant accouché de bébés atteints de microcéphalie ont été contaminées par le Zika", même s`il n`a pas été possible de confirmer qu`elles étaient malades.
"Urgence de santé publique". Début février, l`Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé qu`un possible lien entre le virus Zika et l`explosion des cas de malformations congénitales devait être étudié et constituait donc "une urgence de santé publique de portée internationale".
Épidémie en "régression". La sous-directrice générale de l`OMS, Marie-Paule Kieny, avait estimé le 25 avril que l`épidémie de Zika était "clairement" en régression au Brésil, probablement en raison de la fin de l`été austral, quand la prolifération du moustique Aedes aegypti, vecteur du virus, diminue. Le Zika est considéré comme une dengue bénigne -80% des cas sont asymptomatiques- et les autorités n`ont commencé à compter les personnes touchées que cette année: le premier relevé épidémiologique, au 2 avril, annonçait 91.387 cas probables au Brésil.
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