France: Les forces de l`ordre durcissent le ton contre "Nuit Debout"

  03 Mai 2016    Lu: 712
France: Les forces de l`ordre durcissent le ton contre "Nuit Debout"
La police française a durci le ton contre "Nuit Debout", prenant un arrêté "limitant davantage la durée des activités liées à ce rassemblement" alors que ses manifestants se retrouvent ce mardi devant l`Assemblée nationale.
La préfecture de Paris a ainsi interdit tout cortège les activités en lien avec le mouvement, dont la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores, entre 22h et 7h, notamment suite à "de nouveaux incidents violents".

La préfecture a également condamné les dégradations "répétées" ainsi que les attaques "récurrentes" contre les forces de l`ordre, survenues notamment en marge de la manifestation le 1er mai et du dernier rassemblement jeudi dernier dans toute la France contre la loi Travail.

Alors que les autorités publiques resserrent l`étau sur les manifestants, dont une partie a été qualifiée de "casseurs" par le ministre de l`Intérieur Bernard Cazeneuve, ces derniers ont étendu la portée des protestations contre le gouvernement, notamment devant l`Assemblée nationale.

Des centaines de manifestants se sont réunis mardi matin devant l`Assemblée qui entame le débat sur le projet de loi controversé de la ministre du Travail Myriam El Khomri. Les députés débattront ainsi durant deux semaines du texte qui vise à assouplir les conditions de travail, d`embauche et de licenciement.

Face à de nombreuses oppositions de la part des syndicats et des étudiants, le gouvernement a considérablement modifié le contenu du texte avant que la commission des Affaires sociales fasse à son tour une nouvelle modification importante.

L`exécutif mise pour le moment sur une adoption "classique" du projet de loi, notamment par le vote des parlementaires, sans recourir à l`article 49-3 de la Constitution française qui permet au gouvernement de passer outre de l`organe législatif. Dans un entretien au Parisien, la ministre El Khomri a notamment dit ne pas être "dans la perspective" d`imposer ce dispositif utilisé en 2015 pour faire adopter la loi sur la libéralisation des marchés, baptisée "loi Macron", portant le nom du ministre de l`Economie Emmanuel Macron.

Tags:


Fil d'info