Barack Obama en Europe pour défendre le TAFTA

  27 Avril 2016    Lu: 1119
Barack Obama en Europe pour défendre le TAFTA
Le président américain Barack Obama a visité la Foire de Hanovre en compagnie de la chancelière allemande Angela Merkel pour évoquer la création du Partenariat transatlantique de commerce et d`investissement (TAFTA).
Les désaccords entre l`UE et les États-Unis sont toujours nombreux mais Obama espère une signature du traité d`ici la fin de l`année. Malgré ses efforts, les partisans du TAFTA sont de moins en moins nombreux.

Frank-Walter Steinmeier, chef de la diplomatie allemande, a reconnu dans une interview à la chaîne ZDF qu`il fallait s`attendre à des "négociations dures" sur cet accord dans les mois à venir.

"Comme les USA ont compris qu`ils ne pouvaient pas réorganiser le monde conformément à leurs critères et à leurs valeurs", ils tentent d`élargir leurs contacts avec l`Europe, "leur allié idéal". Et l`Allemagne est le meilleur partenaire possible: les autres pays européens sont soit trop petits, soit trop focalisés sur eux-mêmes — comme la Grande-Bretagne à la veille du référendum sur le Brexit.

A Hanovre, Barack Obama a dit espérer que les pourparlers sur le TAFTA aboutissent d`ici la fin de l`année. Il a également promis de tout mettre en œuvre, pendant les huit derniers mois de sa présidence, pour faire avancer l`accord. "Le temps joue contre nous", a reconnu le président. Pour le moment, on ne parle même pas d`une ratification du traité.

D`après Obama, le TAFTA provoque beaucoup d`émotions et de craintes mais reste néanmoins avantageux pour les deux parties car il permettra d`éliminer de nombreux "obstacles régulateurs et bureaucratiques", de réduire les dépenses de 100 milliards de dollars des deux côtés de l`Atlantique, de surmonter les inégalités dans les 28 pays membres de l`UE et d`augmenter le niveau de vie de la population. Angela Merkel a soutenu sa position et affirmé que l`accord "favoriserait la croissance de l`économie allemande et européenne".

Quoi qu`il en soit, le soutien des Européens est en baisse. D`après la Bertelsmann Foundation, les partisans d`un modèle de libre-échange au sein d`un tel système global sont actuellement 56% contre 88% il y a deux ans.

Des voix s`élèvent également parmi les hauts responsables politiques. David Cameron, premier ministre britannique, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, ont déjà fait part de leurs préoccupations. A la veille de la visite du président américain, Sigmar Gabriel, ministre allemand de l`Économie, a quant à lui souligné que l`accord ne serait pas paraphé si les États-Unis refusaient de permettre aux entreprises européennes de signer des contrats avec le gouvernement.

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