«L’exemption de visas et le renvoi des migrants illégaux sont les deux points essentiels de cet accord, a-t-il expliqué. Ces deux questions sont étroitement liées. La Turquie ne peut accepter les migrants renvoyés par l’UE que si les visas sont supprimés.»
Davutoglu a voulu souligner l’importance de cette condition, face aux polémiques récentes ou déclarations de certains responsables européens qui semblent vouloir imposer de nouvelles conditions à Ankara pour la question des visas.
Il a souhaité que cette question ne soit pas sujet à des spéculations.
«Notre seul but, que ce soit pour la Turquie, l’UE ou l’Allemagne, c’est d’apporter la meilleure réponse à cette tragédie humaine, la plus importante depuis la Seconde Guerre Mondiale, a-t-il ajouté. Ce n’est pas un problème que nous pouvons traiter seuls, la communauté internationale doit agir en parfaite coopération. Si nous n’affichons pas de solidarité sur les questions humanitaires, nous ne laisserons pas un héritage glorieux aux générations futures.»
Concernant la lutte contre le terrorisme, Ahmet Davutoglu a indiqué que la Turquie répondra de manière extrêmement forte et déterminée contre toute attaque ou agression d’un groupe terroriste, que ce soit le PKK, le PYD-YPG (branche syrienne du PKK) ou Daech.
Il a notamment fait référence à la multiplication, ces derniers jours, des tirs de roquette contre la ville de Kilis, à la frontière syrienne, provenant des positions de Daech.
Pour conclure, le Premier ministre turc a répondu à une question sur la liberté de la presse.
«En tant que membres d’une même famille, nous parlons de manière claire avec nos partenaires européens de tous les sujets, a-t-il affirmé. Je leur ai par exemple fait part de nos inquiétudes face à la montée des actes racistes et de son traitement par la presse en Europe.»
«Concernant les propos insultants envers notre Président de la République, je dois rappeler que la liberté de la presse ne peut être totale que si elle respecte l’honneur des individus», a-t-il terminé.
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