Elle ne s’est livrée à une auto-critique que de sa première réaction à ce sketch. Citant Mme Merkel, son porte-parole Steffen Seibert avait dans un premier temps dénoncé un texte «sciemment insultant» après une conversation entre la chancelière et son homologue turc Ahmet Davotoglu. Elle a regretté que ce commentaire ait pu être vu comme une «appréciation personnelle». «Avec le recul, c’était une erreur», a estimé Mme Merkel, jugeant en outre que ce commentaire avait pu donner l’impression que «la liberté d’opinion n’était plus importante, que la liberté de la presse n’était plus importante».
L’humoriste Jan Böhmermann, qui se plaît à commenter de manière provocatrice l’actualité, avait signé le 31 mars un texte, lu en direct sur la chaîne de télévision publique ZDF, dans lequel il traitait Recep Tayyip Erdogan de pédophile et de zoophile.
En dépassant ouvertement les bornes et en allant en conscience au-delà de ce que le droit allemand autorise, le comique entendait démontrer par l’absurde combien le pouvoir turc avait eu tort de s’attaquer à un autre texte, une chanson diffusée 15 jours plus tôt à la télévision allemande et critiquant la remise en cause des libertés publiques en Turquie.
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