Davutoglu: L`UE doit respecter ses engagements si elle veut que la Turquie en fasse de même

  19 Avril 2016    Lu: 1135
Davutoglu: L`UE doit respecter ses engagements si elle veut que la Turquie en fasse de même
Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que l’Union Européenne (UE) doit respecter ses engagements concernant l’exemption de visas pour les ressortissants turcs, le cas échéant, la Turquie stoppera sa coopération sur la question des réfugiés.
Davutoglu a tenu, lundi, une conférence de presse avant son départ pour Strasbourg pour participer à la réunion de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).

Le Premier ministre a d’abord répondu à une question d’un journaliste évoquant les informations parues dans la presse allemande, affirmant que l’UE allait apporter des restrictions sur l’exemption de visas pour les Turcs.

«Je ne pense pas que l’UE fera marche arrière alors que nous avons discuté à maintes reprises de ce sujet et que nous avons trouvé un accord, a-t-il dit. La Turquie respecte tous ses engagements dans ce sens, il reste quelques réformes que nous devons voter avant la fin du mois de mai.»

Davutoglu a ajouté que la Turquie est un interlocuteur sérieux et qui doit être pris au sérieux, de la même manière que celle-ci le fait avec les européens.

«C’est un engagement mutuel, si l’UE ne respecte pas ses engagements, il ne faudra pas attendre de la Turquie qu`elle mette en œuvre ses engagements, a-t-il prévenu.»

Par la suite, le chef du gouvernement s’est exprimé sur la rencontre entre Barack Obama et Vladimir Poutine concernant les événements à la frontière turco-syrienne.

«Concernant les tirs de roquette de Daech sur notre province de Kilis, ce ne sont pas deux pays extérieurs qui ont des choses à dire, les décisions et les mesures à prendre sont celles de la Turquie », a-t-il affirmé.

«Cette rencontre n’a aucune valeur pour nous», a-t-il ajouté.

«Au regard des efforts que fournit la Turquie depuis 5 ans pour accueillir les réfugiés syriens et des menaces qu’elle subit depuis le début de la guerre, le Monde n’a que des remerciements à nous adresser, il n’est du pouvoir de personne de nous demander des comptes», a-t-il dénoncé.

Pour conclure, le Premier ministre turc a exprimé sa joie de participer une nouvelle fois à la séance de l’APCE à Strasbourg, devant laquelle il s’est exprimé à plusieurs reprises quand il était ministre des Affaires Etrangères.

«Cette fois-ci, je vais le faire en tant que Premier ministre, et surtout, je vais être le premier chef de gouvernement à m’exprimer en turc, puisque notre langue vient d’être reconnue comme une langue de travail par le Conseil de l’Europe», a-t-il encore dit.

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