Qatar: réunion OPEP et non-OPEP à Doha pour un gel de la production de pétrole

  17 Avril 2016    Lu: 1423
Qatar: réunion OPEP et non-OPEP à Doha pour un gel de la production de pétrole
Les pays producteurs de pétrole membres et non membres de l’OPEP se réuniront dimanche 17 avril à Doha, pour trouver une solution à l’actuel surplus de pétrole et rétablir un équilibre sur le marché pétrolier mondial. L’Iran sera absent à la réunion.
Les plus gros producteurs et exportateurs de pétrole se réunissent aujourd’hui à Doha dans le cadre d`une réunion exceptionnelle entre les membres et non-membres de l’OPEP afin de discuter le surplus de pétrole qui pèse sur les prix de l’or noir depuis près de deux ans.

Bien que l’Iran ait annoncé n’envoyer aucun représentant à Doha, les espoirs sont qu’au terme de cette réunion les pays producteurs de pétrole s’accordent pour geler leur production de brut afin de relancer les cours du pétrole qui ont atteint leur plus bas cette année.

Cette rencontre «est significative dans la mesure où des réunions comme celles-ci, hors du cadre des réunions biannuelles de l’OPEC, montrent clairement la nervosité qui règne au sein de l’OPEC ainsi que la prise de conscience qu`ont ses membres sur le fait qu`il faille faire quelque chose de ce surplus», a expliqué un analyste du marché pétrolier, cité par The Guardian.

L’optimisme de la Russie et du Qatar

A la suite d’une conversation entre le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, et son homologue saoudien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’«il y a un espoir» pour que les pays producteurs de pétrole parviennent à un accord à Doha. Les deux ministres se sont entretenus par téléphone le 14 avril sur les possibilités d’un gel de la production.

Pour le ministère de l’Energie du Qatar, le nombre de pays producteurs ayant confirmé leur participation à cette réunion montre un sentiment positif sur l’urgence et la nécessité de rétablir la stabilité du marché pétrolier mondial.

Or, la position de l’Arabie saoudite sur sa production de pétrole et l’absence de l’Iran à Doha font planer le doute sur une issue positive de la réunion.

L’Iran, le grand absent du forum

Le porte-parole du ministère iranien du Pétrole a fait savoir que le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, ne se rendra pas à Doha pour discuter d’un gel de la production avec les pays membres et non-membres de l’OPEP. «L’Iran a déjà annoncé qu’il ne peut pas se joindre au plan pour stabiliser les prix du pétrole tant qu’il n’aura pas retrouvé son niveau de production et d’exportation d’avant les sanctions», a déclaré le porte-parole.

L’Arabie saoudite n`est pas encline à réduire sa production

L’Arabie saoudite a déjà fait savoir qu’elle ne restreindra pas sa production de pétrole à moins que d’autres producteurs, dont l’Iran, acceptent de geler leur production au terme de la réunion à Doha. Or, l’Iran a averti les pays membres et non-membres de l’OPEP «qu’ils devaient accepter la réalité du retour de l’Iran sur le marché pétrolier» après que les sanctions contre le pays suite à l’abandon de son programme nucléaire viennent d’être levées, a déclaré le ministre iranien du pétrole.

Les espoirs d’une solution semblent donc eux aussi être gelés d’avance, c’est pourquoi certains analystes d’Invesco considèrent cette réunion davantage «symbolique» qu’effective, dans la mesure où un gel de la production n’implique pas nécessairement qu’un accord sur une réduction de la production de pétrole soit trouvé, lequel est pourtant nécessaire pour réduire l’actuelle surabondance de l’offre globale.

La réunion des pays producteurs de pétrole, ce dimanche 17 avril à Doha, fait suite à la rencontre de février dernier entre l’Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et le Venezuela au terme de la laquelle le quartet s’était provisoirement mis d’accord pour maintenir leur production au niveau du mois de janvier

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