Le chef de l'État turc répondait aux questions de la presse dans l'avion à son retour en Türkiye, au terme d'une visite en Azerbaïdjan.
Dans le cadre de la visite, il a pris part au le deuxième sommet du mécanisme consultatif régional de la Türkiye, de l'Azerbaïdjan et du Pakistan, aux côtés du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et du Premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif.
Tout en se félicitant de l'accord de cessez-le-feu entre le Pakistan et l'Inde, Erdogan a félicité Shahbaz Sharif et les autorités pakistanaises pour leur sang-froid et leur comportement prudent tout au long pendant la période de tensions.
"Nous n'hésiterons pas à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir une stabilité durable en Asie du Sud si les parties concernées en expriment le souhait. J'espère que notre visite en Azerbaïdjan sera bénéfique et qu'elle permettra d'atteindre ces objectifs régionaux", a-t-il déclaré.
Au sujet de l'état d'avancement du corridor de Zangezur et de la présence d'une barrière iranienne à ce stade, Erdogan a indiqué :
"Le corridor de Zangezur ne se limite pas à constituer une liaison terrestre entre l'Azerbaïdjan et le Nakhitchevan, mais il constitue également une nouvelle ligne d'intégration vers le monde turcique à travers la Türkiye. L'ouverture rapide de ce point de passage renforcera également les infrastructures de transport et d'énergie dans le Caucase. Nous attendons de notre voisin, l'Iran, qu'il soutienne ces mesures qui serviront la paix, la tranquillité et le développement dans notre région. Nous aimerions qu'il bénéficie de ce climat 'gagnant-gagnant'"
Concernant le pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, Erdogan a souligné qu'Ankara est en "contact avec les deux pays, et considère l'élan pris comme une opportunité pour établir une paix durable."
"La guerre entre la Russie et l'Ukraine s'est transformée en une crise à plusieurs niveaux, impliquant non seulement les deux pays, mais aussi des acteurs mondiaux. Comme vous le savez, notre ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, se trouvait en Russie. À la suite de ses rencontres à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov a déclaré que la Russie souhaite que le deuxième cycle de négociations avec l'Ukraine se tienne à Istanbul. Le processus de paix d'Istanbul pourrait ainsi, espérons-le, redémarrer. Cette déclaration du ministre russe des Affaires étrangères ne doit pas être prise à la légère. Elle a renforcé notre espoir de paix. Nous continuons et continuerons à nous battre pour la paix. Nous considérons l'élan que nous avons pris comme une opportunité pour une paix durable", a précisé le président turc.
Concernant l'intégration en cours des Forces démocratiques syriennes (FDS) au sein du nouveau gouvernement de Damas, Erdogan a réitéré son appel à "préserver l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Syrie".
"Nous constatons que les Forces démocratiques syriennes continuent d'utiliser des tactiques dilatoires. Elles doivent y renoncer. Nous suivons de près la mise en œuvre des décisions prises. L'essentiel est de respecter le calendrier prévu dans l'accord", a expliqué le dirigeant turc.
Et de poursuivre : "Nous sommes attentifs face à ceux qui veulent empoisonner le processus [de la Türkiye sans terrorisme]. Nous ne leur en donnerons pas l'occasion"
Le président turc a également annoncé que "Turkish Petroleum a accepté d'explorer deux champs terrestres au Pakistan."
Il a ajouté qu'un accord avait également été conclu concernant la prospection offshore de gaz naturel, qui débutera prochainement.
"La découverte de la nouvelle réserve de 75 milliards de mètres cubes de gaz naturel est le fruit de nos travaux intensifs et planifiés en mer Noire", s'est félicité Erdogan.
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