La délégation comprend Yerzhan Sadenov, ministre de l’Intérieur de la République du Kazakhstan, Oulan Niyazbekov, ministre de l’Intérieur de la République kirghize, Ali Yerlikaya, ministre de l’Intérieur de la République de Türkiye, Aziz Tachpoulatov, ministre de l’Intérieur de la République d’Ouzbékistan, Dursun Oguz, ministre de l’Intérieur de la République turque de Chypre du Nord, Bence Retvari, ministre de l’Intérieur de la Hongrie, et Kubanychbek Omuraliev, secrétaire général de l’Organisation des Etats turciques.
Ayant pris la parole lors de la rencontre, le président Ilham Aliyev a déclaré :
– La deuxième réunion des ministres de l’Intérieur de l’Organisation des États turciques se tient en Azerbaïdjan. C’est un développement très positif. Je suis convaincu que de telles réunions se poursuivront.
Comme vous le savez, le Sommet informel de l’Organisation des États turciques s’est tenu en Hongrie il y a deux jours. Je tiens à souligner que l’initiative d’organiser de tels événements et réunions est venue de la partie azerbaïdjanaise. Le premier Sommet informel a eu lieu l’année dernière en Azerbaïdjan, au Karabakh, dans la ville de Choucha. Les chefs d’État et de gouvernement ont décidé que de telles réunions informelles devraient se tenir régulièrement.
Nos sommets officiels se tiennent chaque année. Toutefois, nous avons estimé qu’une rencontre dans ce format une fois par an était insuffisante. Je dois préciser que cette année, le sommet officiel se tiendra en Azerbaïdjan. Des préparatifs sérieux sont en cours pour accueillir ce sommet et je suis convaincu qu’il sera marqué par la prise de décisions importantes.
Les intérêts communs des pays membres et observateurs de l'Organisation sont clairs. Nous ne sommes pas seulement des amis, des partenaires stratégiques et des alliés, nous sommes surtout des pays frères, et ce principe est à la base de l'Organisation. Je crois que notre organisation peut atteindre des sommets encore plus élevés dans les années à venir. Toutes les conditions existent pour cela. Une dynamique positive de développement est observée dans nos pays. La stabilité intérieure est assurée dans les États membres. Nous couvrons une vaste zone géographique. Certains pays membres de l’Organisation disposent de riches ressources naturelles. Nos projets de transport relient nos pays et s’étendent même à une géographie plus large. Les corridors de transport qui traversent nos pays relient l’Europe à l’Asie. En bref, nous avons un immense potentiel dans le domaine économique. Lorsqu’on y ajoute nos tendances démographiques positives, le tableau devient encore plus encourageant
Dans nos pays, la population est en augmentation. En Azerbaïdjan, lorsque notre pays a restauré son indépendance en 1991, la population était d’environ 7 millions, mais aujourd’hui, elle dépasse les 10 millions. Une tendance similaire est observée dans tous les pays membres. Nos populations sont jeunes, dynamiques et profondément attachées à leurs racines historiques. C’est pourquoi, au sein de l’Organisation, en plus des questions économiques, de transport et d’énergie, nous devons également aborder de manière approfondie nos racines communes et notre histoire partagée.
À travers l’histoire, il y a eu différentes périodes. Pendant un certain temps, nous avons été séparés les uns des autres pour des raisons indépendantes de notre volonté. Cependant, la volonté des États membres et de leurs peuples nous a réunis à nouveau. Bien sûr, le sommet historique de Nakhtchivan occupe une place particulière dans la formation et le développement de l’Organisation. Nous sommes très heureux que cette décision historique ait été prise précisément à Nakhtchivan, une ville ancienne de l’Azerbaïdjan.
En ce qui concerne les activités conjointes des organismes de l’intérieur, il existe indéniablement un grand besoin de coopération. Car, comme je l’ai mentionné, même s’il y a une stabilité intérieure dans nos pays, des menaces, des défis, ainsi que des tentatives d’ingérence extérieure existent actuellement et existeront à l’avenir. Personne n’est à l’abri de cela. Donc, le maintien de l’ordre public, qui constitue une tâche principale des ministères de l’intérieur, est un facteur important pour assurer la stabilité intérieure dans chacun de nos pays. La collaboration entre les organismes de l’intérieur des États membres, la tenue régulière des réunions, ainsi que l’échange d’opinions, d’expériences et d’informations revêtent une grande importance.
Naturellement, notre objectif principal est de renforcer encore davantage l’Organisation. Je suis pleinement convaincu que si tous les pays membres et observateurs manifestent une volonté forte et unie, notre Organisation peut devenir l’une des principales organisations internationales au monde. Nous connaissons bien les organisations internationales existantes. Nous sommes membres de certaines d’entre elles, et nous coopérons avec d’autres dans différents formats. Et ici, en Azerbaïdjan, nous pouvons clairement voir les avantages de l’Organisation des États turciques. Encore une fois, le principal avantage est que nous sommes unis par des racines historiques, des liens ethniques, des valeurs morales, et bien sûr, comme je l’ai mentionné, par nos potentiels économiques, industriels et autres. Nous avons rassemblé tout cela sous un même toit, structuré l’Organisation, et un travail actif est en cours dans divers domaines. Je pense que la question principale maintenant est de devenir une voix reconnue à l’agenda international, non seulement au sein de la géographie de l’Organisation et de ses environs, mais aussi de se transformer en l’une des organisations politiques majeures sur la scène mondiale. Je répète, toutes les conditions nécessaires existent pour cela. Si ce n’était pas le cas, je n’en parlerais pas.
Je vous salue une fois de plus. Bienvenue en Azerbaïdjan. Je vous souhaite beaucoup de succès. J’exprime mon respect aux peuples des pays que vous représentez et vous souhaite un travail fructueux ainsi que d’excellents résultats.
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Ensuite, le secrétaire général de l’Organisation des États turciques, Kubanychbek Omuraliev, a pris la parole lors de la rencontre. Il a dit :
- Tout d’abord, je tiens à vous remercier de nous recevoir. Comme vous l’avez souligné, c’est la deuxième réunion de nos ministres de l’Intérieur. L’année dernière, la première réunion s’est tenue au Kirghizistan. Nos distingués ministres ne se contentent pas de tenir des réunions, comme vous l’avez mentionné, ils accordent une grande importance au contenu. Un communiqué a également été préparé aujourd’hui. Suite à cette réunion, il y aura d’autres sessions où sera adopté un communiqué définissant les principaux domaines de coopération entre les ministres de l’Intérieur. Ces domaines incluent la lutte contre le banditisme, le terrorisme, la criminalité et toutes les autres questions sous la direction des ministres.
Il y a deux jours, notre Sommet informel, que vous aviez initialement proposé, a eu lieu, et malgré son nom, il était très formel sur le fond. Le travail de nos forces de l’ordre y a également été abordé. Comme vous l’avez mentionné, l’année dernière, pour la première fois, une réunion de nos plus hautes autorités judiciaires s’est tenue à Choucha. Il y a deux semaines, les présidents des Cours suprêmes se sont de nouveau réunis à Antalya et ont adopté leur charte, précisant leurs axes d’activité. Des plateformes pour les procureurs généraux et les notaires ont déjà été mises en place, et les ministres de la Justice se sont rencontrés à Astana l’année dernière.
En bref, l’ensemble des organismes d’application de la loi a entamé un processus d’institutionnalisation, et les premières démarches sont déjà lancées. Vous en avez fait brièvement mention dans votre discours d’investiture au Parlement, et nous y apportons tout notre soutien. Comme vous l’avez souligné, notre organisation peut désormais devenir encore plus forte. Nous sommes véritablement une organisation internationale unique. L’Accord de Nakhtchivan, adopté il y a 15 ans, stipule que ce sont nos racines historiques, notre culture, notre langue et notre religion qui nous unissent. Par conséquent, il n’existe aucune autre organisation comparable à la nôtre. Notre tâche commune est de la renforcer à travers les plateformes déjà mises en place. (Azertac)
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