La Commission européenne dégrade sa prévision de croissance pour la France à 0,6% en 2025

  19 Mai 2025    Lu: 61
La Commission européenne dégrade sa prévision de croissance pour la France à 0,6% en 2025

Les incertitudes politiques et le ralentissement du commerce mondial incitent la Commission à revoir à la baisse ses prévisions économiques pour l’Union européenne. Elle table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 1,1% pour l’Union européenne et 0,9% pour la zone euro, contre 1,5% et 1,3% il y a seulement six mois.

Sur le podium des pays de la zone euro les plus dynamiques en 2025 se trouvent le Danemark (croissance de 3,6 %), l’Irlande (3,4 %) et la Pologne (3,3%). L’Allemagne et l’Autriche ferment la marche avec des économies en stagnation, voire récession pour Vienne. La performance française n’est pas non plus flamboyante : la Commission table sur une croissance bien modeste de 0,6%, soit une prévision identique à celle du FMI, quand elle comptait encore sur 0,8% l’automne dernier. Le gouvernement a aussi revu au début de l’année à la baisse son objectif de croissance, un cran toutefois plus haut à 0,7%. Fin avril, le ministre des Finances, Éric Lombard reconnaissait que cela allait «être un combat».

La fin de l’année 2024 et le premier trimestre 2025 ont pourtant surpris par leur bonne tenue, avec une activité économique en croissance successivement de 0,4% puis 0,3%, soutenue par la demande. Las, la guerre commerciale lancée par Washington est venue gripper cette belle dynamique. La politique économique américaine est désormais sujette à tant d’incertitudes que les économistes de la Commission reconnaissent avoir peiné à réaliser leur traditionnel exercice de prévision. Ils ont dû pour cela prendre quelques hypothèses, sujettes dans un environnement aussi volatil à révision.

La Commission mise ainsi sur des droits de douane entre les États-Unis et l’Europe, maintenus à 10 %, à l’exception des droits de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures et les exemptions sur les produits pharmaceutiques et les microprocesseurs. Dans ces conditions, les exportations européennes ne progresseraient que de 0,7 % cette année ; avant un rebond à 2,1 % en 2026. la croissance du Vieux continent devrait d’ailleurs retrouver des couleurs l’année prochaine à 1,5 %.

Sous la pression de la guerre commerciale, les hausses de prix poursuivront leur décrue ces prochains mois. Après avoir atteint 2,4 % l’année dernière, l’inflation devrait ainsi se situer aux alentours de l’objectif de la Banque centrale européenne - les fameux 2 %- cet été, pour atterrir autour de 1,7 % en 2026. Ce mouvement sera soutenu par la baisse des prix de l’énergie et l’appréciation de l’euro.

Le Figaro


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