Le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte) a en effet augmenté de 64.000 par rapport au trimestre précédent, à 2,4 millions de personnes. Le taux de chômage est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et sur un an (-0,1 point), à 7,4 % de la population active. Il demeure légèrement supérieur à son précédent point bas depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023) et nettement au-dessous de son pic de mi-2015 (-3,1 points).
Le halo autour du chômage, constitué de 1,9 million de personnes qui ne sont pas considérées au chômage au sens du BIT parce qu’elles ne recherchent pas d’emploi ou ne sont pas disponibles, «diminue nettement» de 0,3 point sur le trimestre, à 4,3%, «après une hausse de même ampleur au trimestre précédent», détaille l’Insee.
Dans le détail, sur ce dernier trimestre, le taux de chômage des 15-24 ans est quasi stable (+0,1 point), à 19,2 %, demeurant supérieur à son niveau d’un an auparavant (+1,1 point). Pour les 25-49 ans, il est également quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et sur un an (-0,1 point), à 6,7 %. Enfin, le taux de chômage des 50 ans ou plus est stable sur le trimestre, à 4,7 %, inférieur à son niveau de début 2024 (-0,3 point sur un an).
Sur le trimestre, le taux de chômage des femmes augmente de 0,3 point, à 7,4 %, et rejoint le taux de chômage des hommes, qui est quasi stable (-0,1 point).
De maigres résultats, alors qu’Emmanuel Macron s’était vanté de son bilan économique mardi soir. «Malgré le Covid, nous avons recommencé à créer plusieurs millions d’emplois» depuis 2017 a assuré le chef de l’État, avant d’ajouter que le «taux de chômage a baissé de deux points dans notre pays». Si cette donnée, au sens du Bureau international du travail (BIT) est bien passé de 9,4% de la population active en 2017 à 7,3% en fin d’année dernière, l’Insee anticipait déjà une hausse du taux de chômage à 7,6% mi-2025.
Le contexte économique du début d’année n’a pas aidé pour diminuer le chômage, notamment avec l’annonce des droits de douane de Donald Trump. Les volte-faces du président américain ont largement perturbé l’économie mondiale et retourné les marchés, entraînant une perte de confiance des investisseurs et des entreprises, moins enclins à embaucher durant cette période. Désormais, les regards se tournent vers la trêve entre les États-Unis et la Chine, durant 90 jours, qui se soldera d’ici quelques semaines par une paix ou une guerre commerciale entre les deux puissances.
AFP