Le premier fonds, FFN1 (Fonds France Nucléaire 1), avait levé 100 millions. Le deuxième vient de boucler un tour de table de 100 millions d’euros, réunissant les grands donneurs d’ordres de la filière nucléaire : EDF, Framatome, Orano et Technicatome. FFN2 vise à atteindre 300 millions d’euros pour accompagner des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) disposant d’un savoir-faire important dans le nucléaire. Le premier fonds a réalisé des investissements dans onze entreprises du secteur. L’objectif est d’aider ces différents acteurs industriels à se transformer pour répondre aux objectifs du programme du nouveau nucléaire français, visant à construire 6 EPR2. Le premier réacteur devrait entrer en fonction en 2038, au plus tard. Si aucune décision finale d’investissement n’a encore été prise, il y a peu de place au suspens. En attendant le feu vert formel, la filière s’organise et les premières commandes sont déjà passées. EDF a, par exemple, commandé dès 2024 six chaudières nucléaires à Framatome pour les six prochains réacteurs.
Le Fonds France Nucléaire 2 a déjà réalisé son premier investissement dans Ekoscan Integrity Group, un fournisseur de solutions de contrôle non destructif, aux côtés du fondateur et de l’équipe de direction de l’entreprise, ainsi que d’Eurazeo et d’ALIAD (Air Liquide Venture Capital). «Le Fonds France Nucléaire a démontré la pertinence du rôle d’un fonds filière pour apporter des solutions aux besoins de financement et d’accompagnement des entreprises du secteur nucléaire», estime Bertrand Rambaud, président de Siparex.
Le Figaro
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