Il s’agit d’une décoratrice de 54 ans, Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, et d’une assistante réalisatrice de 34 ans, Sarah*. L’acteur va faire appel, a indiqué son avocat.
«Pris en considération l’âge de Gérard Depardieu, 76 ans, son casier judiciaire qui porte trace de quatre condamnations, de son état de santé dégradé, de l’expertise psychiatrique qui dit qu’il est accessible à une condamnation pénale et de son positionnement à l’égard des faits», le tribunal a reconnu l’acteur coupable des faits reprochés. Hormis la peine de prison avec sursis, le président Thierry Donard a également prononcé l’inscription du septuagénaire au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) ainsi qu’une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet. Une décision motivée par «la constance et la cohérence» des propos des plaignantes, alors même que les «déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience».
Du fait de la «durée excessive des débats» et de certains propos tenus par l’avocat du prévenu, Me Jérémie Assous, qui «sont allés au-delà de l’exercice du contradictoire et des droits de la défense», le président a dit estimer que les parties civiles avaient été exposées à «des propos d’une particulière violence». Au titre de cette «victimisation secondaire», Gérard Depardieu devra donc verser à chaque plaignante 1000 euros. L’interprète de Cyrano devra aussi verser 4000 euros à la décoratrice de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi, et 2000 euros à l’assistante réalisatrice pour le même motif. Le comédien devra enfin verser 1040 euros à l’assistante réalisatrice pour ses frais de santé.
En mars, durant toute la durée de l’audience, Gérard Depardieu avait contesté les faits. «Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins. Je ne suis pas un frotteur dans le métro», avait-il déclaré, admettant pouvoir être «grossier, vulgaire», comme cela était admis dans «les temps anciens».
afp
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