Mike Waltz avait été considéré lors de sa nomination comme l’un des rares responsables expérimentés à intégrer le petit cercle de conseillers de Trump responsables de la sécurité nationale américaine. Sa carrière militaire d’officier dans les Bérets verts, puis comme élu au Congrès, où il avait défendu des positions traditionnelles au Parti républicain, l’avait rendu suspect auprès de l’aile néoisolationniste de l’Administration Trump, qui le soupçonnait de ne pas être entièrement acquis aux nouveaux préceptes Maga en matière de politique étrangère.
Déjà isolé au sein du cabinet, Waltz a perdu la confiance de Trump lors de l’affaire du « Signalgate », quand il avait par mégarde invité un journaliste dans le groupe Signal qu’il avait créé pour discuter des frappes américaines contre les Houthistes au Yémen. En mars dernier, ce premier scandale de la nouvelle Administration avait révélé un certain amateurisme au plus haut niveau de la sécurité américaine, dont les membres s’envoyaient des émoticônes pour commenter une opération militaire. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait été notamment critiqué pour avoir communiqué sur une messagerie civile des informations sur les bombardements.
Mais plus que par la violation du secret-défense, Trump avait été surtout furieux de découvrir que son conseiller à la sécurité nationale possédait dans ses contacts le numéro de téléphone de Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du magazine The Atlantic, journaliste envers lequel président américain nourrit une vindicte particulière.
aFP