En effet, les migrants ont plus de chances d`être porteurs de ces maladies graves, du fait des conditions sordides qui règnent dans les camps de réfugiés en Afrique et au Moyen-Orient. Durant leur voyage vers l`Europe, ils vivent dans une grande promiscuité et dans des conditions d`hygiène déplorables, le contexte idéal à la propagation d`infections et de maladies.
Au delà de ce constat, les épidémiologistes s`inquiètent de la diffusion de salmonelles résistantes aux antibiotiques. Ainsi, les universitaires de l`hôpital universitaire de Bâle ont indiqué que les patients dans un centre de réfugiés suisse étaient dix fois plus susceptibles d`être porteurs de bactéries de SARM que la population générale.
"Nous recommandons que les établissements de santé publique conservent et intensifient les programmes de dépistage et mettent les précautions et les procédures appropriées en place pour protéger le plus efficacement possible les migrants et les populations nationales des pays d`accueil", a insisté Winfried Kern, directeur d`une conférence de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses.
Une réalité visible sur le terrain. Ainsi, des policiers avaient-ils démantelé un camp de toile au nord de Paris en octobre dernier, argüant des conditions sanitaires et des risques pour les migrants d`attraper la dysenterie, la gale et d`autres infections.
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