Le président américain, qui a déjà mis fin à la licence permettant au géant pétrolier américain Chevron d'opérer au Venezuela et qui multiplie les expulsions de migrants venus de ce pays, a justifié la mise en place de ces droits de douane en écrivant sur son réseau Truth Social que Caracas était «très hostile» aux États-Unis.
Ces taxes punitives doivent entrer en vigueur le même jour que les droits de douane «réciproques» que Donald Trump a promis d’infliger tous azimuts aux partenaires commerciaux des États-Unis. Le président américain parle même du 2 avril comme du «jour de la libération». Il a fait des droits de douane la pierre angulaire de sa politique économique, sociale et même diplomatique. Dans l’esprit de l’ancien promoteur immobilier, les taxes douanières sont une arme universelle permettant à la fois de réindustrialiser les États-Unis, de réduire le déficit commercial, de résorber le déficit budgétaire, de doper l’emploi, et d’établir un rapport de force plus favorable pour Washington sur la scène internationale.
S’agissant plus particulièrement du Venezuela, le président américain a entrepris d’expulser en grand nombre des migrants accusés d’appartenir au gang Tren de Aragua, allant jusqu’à invoquer une ancienne loi d’exception, utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre, qui permet d’arrêter et de renvoyer de manière expéditive des étrangers considérés comme des «ennemis» des États-Unis. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, avait récemment estimé que ce gang, désormais classé comme «organisation terroriste», agissait «pour le compte du régime (du président vénézuélien Nicolas) Maduro».
AFP