En 2020, les États-Unis avaient déjà «conclu un excellent accord commercial avec la Chine», a par ailleurs souligné Donald Trump, disant avoir une relation «excellente» avec son homologue chinois Xi Jinping. Interrogé sur les propos du président américain, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, l'a appelé à faire baisser les tensions. «Les guerres commerciales et douanières ne font pas de gagnants et ne font que nuire aux intérêts des peuples du monde entier», a-t-il souligné lors d'un point de presse régulier.
«Nous nous opposons fermement à l'imposition unilatérale de droits de douane par les États-Unis. Les deux parties devraient résoudre leurs préoccupations respectives par le dialogue et la consultation, fondés sur l'égalité et le respect mutuel.» Depuis le début de son second mandat fin janvier, le président américain a fait des droits de douane le principal outil de sa politique de réduction de l'important déficit commercial américain. Il a imposé début février 10% de droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de Chine. Pékin a riposté avec des droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz naturel liquéfié (GNL) et de 10% sur le pétrole et d'autres biens (machines agricoles, véhicules...), des mesures cependant beaucoup moins importantes en proportion.
«La Chine appelle les États-Unis à ne pas brandir le bâton des droits de douane à tout bout de champ, en les utilisant partout comme un outil de coercition», a déclaré jeudi devant la presse He Yadong, un porte-parole du ministère chinois du Commerce. «Les États-Unis devraient changer leurs mauvaises pratiques et travailler avec les autres pays afin de trouver des solutions aux problèmes, via des consultations sur un pied d’égalité», a-t-il souligné. La Chine est le pays au monde ayant le plus important excédent commercial avec les États-Unis en ce qui concerne les biens (295,4 milliards de dollars en 2024 selon le Bureau d’analyse économique, qui dépend du département américain du Commerce). (AFP)