Armés de peintures brunes, en référence à la couleur des uniformes des nazis, «les écologistes» ont saccagé les vitrines de l’entreprise. D’autres sont parvenus à grimper au premier étage. Le poing en l’air, deux militants ont déployé une banderole floquée «Le fascisme ne passera pas» avec une photo du milliardaire bras droit levé en noir et blanc.
Le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump, Elon Musk a remercié les électeurs main sur le cœur avant de tendre le bras pour saluer la foule. Un signe que beaucoup, notamment à gauche, ont voulu interpréter comme un ralliement au nazisme. «Nous, ce qu’on reproche, c’est la complaisance, a poursuivi l’écologiste. C’est le fait de normaliser les gestes, les propos, la politique qu’il met en place. Sachant qu’il a tous les pouvoirs médiatiques, politiques, économiques, technologiques, pour imposer un projet de fascisation, pour imposer des idées d’extrême droite.»
Sur des feuilles collées de façon bancale, on peut lire en gras: «On n’invite pas les fascistes. On les combat». L’Élysée avait invité Elon Musk à participer au sommet sur l’intelligence artificielle. «Après les saluts nazis, après l’investiture, l’invitation n’a pas été renvoyée, elle n’a pas été annulée», s’attriste l’activiste. Sur X, Elon Musk a annoncé qu’il ne pourrait pas participer physiquement, seulement «via vidéo».
Mais pour les jeunes écologistes radicaux, l’enjeu est aussi de dénoncer les premières mesures du milliardaire outre-Atlantique. «Il a pris plusieurs premières mesures qui, nous, nous semblent de toute manière inquiétantes. Et on voulait agir de toute manière suite à son geste lors de l’investiture», a conclu la porte-parole. Malgré la «fascisation» du monde, elle et son groupe auront pu saccager une vitrine dans le plus grand des calmes.
afp