«Quand je me penche sur la situation, ma première question aux États-Unis est la suivante: quel est votre premier problème? Est-ce l'UE? Je ne pense pas. Votre premier problème, c'est la Chine», a affirmé le président français, rappelant que l'UE était «l'alliée» des États-Unis.
«Si vous voulez que l'Europe investisse davantage et s'engage dans la sécurité et la défense (...) je pense qu'il est dans l'intérêt des États-Unis de ne pas s'en prendre à l'Europe et de ne pas la menacer avec des tarifs douaniers», a-t-il poursuivi.
Le chef de l'État a également mis en garde contre les conséquences d'une telle mesure pour les Américains: «Si vous imposez des droits de douane sur plusieurs secteurs, cela entraînera une augmentation des prix et créera de l'inflation aux États-Unis».
Le nouveau président américain Donald Trump agite depuis plusieurs semaines le spectre de guerres commerciales et a laissé entendre que l'Union européenne devrait être bientôt concernée par des droits de douane. «L'UE nous a très mal traités», a-t-il déclaré à des journalistes fin janvier.
S'il a accordé au Canada et au Mexique un sursis d'un mois, il a maintenu l'application de 10% de droits de douane additionnels sur les exportations chinoises aux États-Unis et a annoncé dimanche taxer, à partir de lundi, l'acier et l'aluminium importés aux États-Unis à hauteur de 25%.
afp