La demande d'or au plus haut en 2024 malgré des prix records

  05 Février 2025    Lu: 107
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La demande d'or a atteint un sommet historique en 2024, propulsée par l'engouement des banques centrales et des investisseurs dans un climat d'incertitudes géopolitiques, malgré un recul de l'attrait pour les bijoux en raison des prix record. Avec une hausse en volume de 1% sur un an, en dépit des prix records du métal jaune, la demande totale d'or a grimpé jusqu'à un nouveau plus haut l'an dernier, à 4553,7 tonnes, selon le rapport du Conseil mondial de l'or (CMO) publié mercredi.

Les banques centrales ont confirmé leur appétit pour le métal précieux, en achetant 1045 tonnes en 2024, la troisième année consécutive au-delà des 1000 tonnes. «Depuis 2022, avec l'invasion» de l'Ukraine par la Russie «et les implications en termes de sanctions, les banques centrales se sont tournées vers l'achat d'or», valeur refuge, indique Louise Street, analyste du CMO. Le retour de l'intérêt des investisseurs pour les ETF - ces actifs financiers qui répliquent le cours du métal jaune - au second semestre a contribué à la hausse de la demande annuelle.

L'incertitude sur les marchés, qui «a commencé à se faire sentir vers le mois de juillet à l'approche des élections américaines», a alimenté la hausse de l'investissement en or, explique Louise Street. Conséquence : l'investissement annuel en or a grimpé de 25% l'an passé, soit le taux de croissance annuel le plus élevé depuis 2020. L'achat d'or par les banques centrales et les investisseurs a fait grimper les prix tout au long de 2024.

La demande de bijoux en or en recul
Le prix de l'or s'est affiché en moyenne à 2386 dollars l'once sur l'année, une progression de 23%. A contrario, ce prix et le ralentissement économique chinois ont été les principaux facteurs du recul de la demande en volume de bijoux en or dans le monde, selon l'analyste du CMO. Celle-ci a chuté de 11% l'an dernier, la Chine étant particulièrement affectée avec une baisse de 24% de sa demande en joaillerie.

En 2025, le CMO s'attend à ce que les banques centrales continuent d'acheter plus d'or qu'elles n'en vendent, avec des incertitudes géopolitiques persistantes. En revanche, «tant que les prix seront aussi élevés et le marché aussi volatil», un rebond de la demande de bijoux est peu probable, juge Louise Street.

afp


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