USPS n'a pas donné de raisons dans son très bref communiqué, précisant seulement que «le flux de lettres et d'envois plats (de même provenance) ne sera pas affecté».
Les actions d'entreprises chinoises d’e-commerce trébuchaient à la Bourse de Hong Kong à la suite de cette annonce : JD.com dégringolait de 5,25%, Alibaba cédait 1,6%.
La décision de USPS pourrait bloquer, au moins temporairement, l'entrée aux États-Unis de colis provenant d'applications de commerce en ligne ultra-populaires telles que Shein et Temu, qui vendent des produits à bas prix. Les articles de petite valeur étaient jusqu'à présent épargnés par les droits de douane aux États-Unis, mais le nouveau gouvernement a suspendu cette règle, en plus des droits de douane supplémentaires. Elle avait largement bénéficié à ces deux plateformes et à Amazon: le nombre d'envois exemptés a bondi de 600% sur les dix dernières années, pour atteindre 1,36 milliard de colis l'année écoulée, contre près de 140 millions en 2015.
Visée à partir de mardi à minuit par 10% de droits de douane additionnels sur toutes ses exportations vers les États-Unis, la Chine a immédiatement répliqué en promettant de relever les barrières douanières sur une série de produits américains, du charbon au pétrole, et des machines agricoles aux véhicules de sport de grosse cylindrée. Les exportations du Mexique et du Canada vers les États-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) à compter de mardi. Mais Donald Trump leur a accordé lundi un délai de grâce d’un mois après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières. Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des États-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.
afp