Vers 8H20 GMT, Stellantis dégringolait de 5,94% et Renault perdait 2,38% à Paris. En Allemagne, Mercedes reculait de 5,06%, BMW 4,86% et Volkswagen de 5,80%. À Stockholm, Volvo perdait 4,88%. Les équipementiers souffraient aussi, à l’image de Forvia (-8,79%), Valeo (-6,47%) et Continental (-4,33%). À Stockholm, Volvo perdait 5,33%. Les équipementiers souffraient aussi, à l’image de Forvia (-9,92%), Valeo (-7,11%) et Continental (-4,16%).
«C’est l’un des secteurs les plus visés par les droits de douanes et il faut ajouter à cela que beaucoup de constructeurs comme Stellantis ont fait des États-Unis un marché prioritaire», commente Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM. «Les États-Unis sont un relais de croissance pour les Européens, chez qui le marché domestique est atone», a-t-il poursuivi. De plus, les entreprises européennes du secteur «ne sont pas en mesure de concurrencer les Chinoises, bien plus compétitives sur les marchés asiatiques», rendant le marché américain d’autant plus important pour les groupes du Vieux continent, a poursuivi Christopher Dembik.
Le président américain a mis samedi à exécution sa menace de s’en prendre aux trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis, en imposant 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et 10% supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois. Ces mesures doivent entrer en vigueur à compter de mardi. «Trump tape très fort sur ses alliés. On se rend compte qu’il est agressif avec les pays avec lesquels les États-Unis ont de bonnes relations habituellement, ce qui pousse à se demander comment il se comportera avec les autres», commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyste de marchés pour IG France.
Donald Trump n’a pas caché son hostilité à l’égard de l’Union européenne, l’accusant de traiter les États-Unis de manière «très, très injuste» sur le plan commercial. Jusqu’à présent, Bruxelles a insisté sur le fait qu’elle espérait éviter un conflit commercial avec Donald Trump par la négociation. Mais vendredi, le dirigeant américain a souligné qu’il comptait «absolument» cibler l’UE à l’avenir, après avoir d’abord imposé des taxes à ses voisins nord-américains et à la Chine. L’UE a assuré dimanche qu’elle riposterait «fermement» si Donald Trump lui imposait des droits de douane, déplorant ceux déjà annoncés à l’encontre du Canada, du Mexique et de la Chine.
afp
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