Selon Susannah Streeter, spécialiste des marchés pour Hargreaves Lansdown, «les investisseurs se réfugient (dans l’or) pour affronter une tempête d’imprévisibilité» ces dernières semaines, tout particulièrement à cause des menaces de droits de douane lancées par Donald Trump. Le président américain a notamment annoncé sa volonté d’imposer 25% de taxes douanières sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, et 10% sur les produits chinois, à compter du 1er février.
La politique commerciale protectionniste promise par Trump rend en théorie le dollar attractif car elle est susceptible de doper l’inflation et donc de contraindre la banque centrale américaine (Fed) à maintenir ses taux directeurs à un niveau élevé. L’institution monétaire vient d’ailleurs tout juste de décider de maintenir ses taux. Sauf que le dollar souffre jeudi après une croissance légèrement inférieure aux attentes au quatrième trimestre, relève Kathleen Brooks, analyste pour XTB, interrogée par l’AFP. Le signe d’une économie américaine moins forte que prévue, que la Fed pourrait être encouragée à soutenir en abaissant quand même ses taux.